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Fraternité N° 3753 du 9/12/2014

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Marche pour exiger l’organisation des élections : Le Prd et des forces de l’opposition dans les rues de Porto-Novo
Publié le vendredi 12 decembre 2014   |  Fraternité


Marche
© aCotonou.com par DR
Marche pour la tenue des élections municipales à bonne date
Mercredi 29 Octobre 2014, Cotonou : Mouvements politiques et organisations de la société civile organisent une marche pour demander la tenue des élections municipales à bonne date


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Les rues de la ville de Porto-Novo étaient bondées de monde hier en fin de matinée. La marche annoncée par le Parti du renouveau démocratique (Prd) pour dénoncer le report sans cesse des élections communales, municipales et locales et les menaces qui pèsent sur l’organisation des élections législatives de 2015 a tenu toutes ses promesses. Ils étaient des milliers de militantes, militants et sympathisants du Prd à rallier le carrefour Catchi dans la ville de Porto-Novo pour une marche pacifique encadrée par les forces de sécurité publique et qui les a conduits à la préfecture de Porto-Novo où une motion a été lue par le Secrétaire général du Prd, Wabi Fagbémi. Mais les militantes, militants et sympathisants du Prd n’étaient pas les seuls dans les rues de Porto-Novo hier. Il y avait aussi les leaders de la Plate-forme des forces politiques qui ont organisé une marche similaire le 29 octobre dernier à Cotonou, les membres de l’Union fait la Nation, du parti Alternative citoyenne avec à leur tête, Me Joseph Djogbénou. Parlant de personnalités politiques présentes à la marche, l’on peut citer l’ancienne Ministre Adidjatou Mathys, l’ancien député Amissétou Affo Djobo, l’ancien Ministre Richard Sènou, l’ancien député Judes Lodjo, l’ancien député Janvier Yahouédéhou, l’ancien Ministre Gaston Zossou, les députés Eric Houndété, Lazare Sèhouéto, pour ne citer que ceux-là. Il faut noter que la motion a été lue devant le Préfet des départements de l’Ouémé et du Plateau, Moukaram Badarou, qui l’a reçue tout en promettant rendre compte à qui de droit. Aussi, ce dernier a-t-il essayé de rassurer les manifestants de la bonne intention du gouvernement quant à l’organisation des élections réclamées par le Prd et d’autres forces politiques de l’opposition… ».

Ce jour 10 décembre 2014, veille du 24ème anniversaire de la Constitution du 11 décembre 1990, le Parti du Renouveau Démocratique (Prd), ses responsables, ses militants, ses élus, ainsi que les laborieuses populations qui soutiennent son action, saluent le combat glorieux mené par l’ensemble du Peuple Béninois, qui a permis le passage à un régime de démocratie et de liberté.
La Constitution du 11 décembre 1990 est la consécration des valeurs intangibles pour lesquelles, tant et tant de nos compatriotes ont consenti de lourds sacrifices.
Parmi ces valeurs, on peut et doit citer l’impérieuse obligation d’organiser à intervalles réguliers et à bonne date, des élections transparentes sur la base d’une liste électorale juste et fiable, pour permettre au Peuple de choisir librement ses dirigeants aux niveaux local, communal, législatif et présidentiel.
Toutes les démocraties du monde, dignes du nom, ont en partage cette règle minimale sans laquelle la démocratie est vidée de tout contenu.
Or force est de constater que depuis l’avènement du régime du Président Yayi Boni en avril 2006 le Bénin s’est illustré par le report des échéances électorales, par des contestations électorales, par l’utilisation d’une liste électorale inaccessible car inexistante, créant ainsi dans notre pays un climat préjudiciable à la paix et au développement.
Le comble a été atteint lors des élections présidentielles de mars 2011, à l’occasion desquelles, grâce à une Lépi introuvable jusqu’à ce jour, nos braves populations ont été privées de la victoire qu’elles ont conquise dans les urnes. Le K.O proclamé par Yayi Boni et les Institutions à sa solde n’était qu’une imposture.

Pour remédier à la répétition de cette imposture qui à terme portera atteinte à la cohésion nationale, le Prd, s’appuyant sur les aspirations populaires, et soutenu par l’ensemble des forces démocratiques, a contribué à l’adoption d’une loi électorale qui aurait permis au Bénin de confectionner une liste électorale consensuelle et d’organiser à bonne date des élections transparentes.
C’est pour empêcher que soit mise à nu l’imposture de mars 2011 et pour priver le peuple béninois d’une victoire certaine aux prochaines consultations, que le régime de Yayi Boni a déployé tous les actes d’obstruction et toutes les manœuvres dilatoires observées et qui sont :

1. La prolongation sine die du mandat des Maires et conseillers municipaux et communaux, dont très peu ont été élus sur des listes de la Mouvance, mais que le Régime a pour la plupart débauchés en exerçant sur eux des chantages de toutes sortes.

2. Refus dans un premier temps d’octroyer des ressources au cos-Lépi, puis octroi au compte goutte de ces mêmes fonds, entraînant un retard conséquent dans les travaux de cette institution, contre lequel le Prd entendait prémunir notre Pays en déposant une proposition de loi instituant une liste ad’hoc, proposition non examinée par l’Assemblée Nationale.
3. Depuis le 21 septembre 2014, sous la pression de notre Peuple, mis en état d’alerte par le Président du Prd qui a révélé le complot ourdi contre l’Assemblée Nationale elle même dont le mandat tirait à sa fin sans aucune perspective d’organiser les élections législatives dans les délais constitutionnels, le Régime Yayi Boni , s’est empressé de rendre disponibles des fonds qu’il avait déclaré ne pas avoir, mais a multiplié les manœuvres pour faire obstacle à l’avancement des travaux du Cos-Lépi.
4. Refus d’un dialogue franc et sincère avec toutes les forces politiques, la société civile et différents acteurs, afin que soient trouvées des solutions consensuelles à la situation d’incertitude qui pèse sur la tenue des élections. La convocation adressée dans la précipitation aux partis d’opposition le 4 décembre pour une rencontre le 5 décembre à l’annonce des marches des 10 et 11 décembre 2014, sans préparation minutieuse, n’était en réalité qu’une nouvelle opération de communication et une tromperie.

Face à cette situation qui met en péril les acquis démocratiques du Bénin tout entier :
- le Prd entend élever la protestation la plus véhémente contre les dérives autocratiques du régime Yayi Boni et contre son mépris des règles de bonne gouvernance démocratique.
- le Prd exige la tenue dans les plus brefs délais, des élections locales, communales, municipales et législatives dans le respect des lois et de la Constitution, sur la base d’une liste électorale fiable et transparente.
- le Prd renouvelle son appel à un dialogue inclusif, franc et sincère, en vue d’une solution consensuelle à la crise qui secoue le Bénin.
- le Prd remercie l’ensemble des forces politiques et les forces sociales pour leur soutien à la présente manifestation publique ; il félicite la Plateforme pour avoir concédé la nécessité de se concerter avant toute action de mobilisation d’envergure dès lors qu’il s’agit de lutter pour la sauvegarde des acquis démocratiques et pour avoir été présente à cette marche.
- le Prd met en garde le Gouvernement contre d’éventuelles manœuvres de retardement et l’invite à répondre promptement aux légitimes exigences du peuple.

PARTI DU RENOUVEAU DEMOCRATIQUE

Impressions de quelques leaders d’opinion sur la marche de Porto-Novo

Michel Bahoun, Maire d’Akpro-Missérété
« …Vous avez vu la mobilisation. Nous sommes venus pour prévenir. Aujourd’hui, demain et après demain, nous allons sortir pour guérir ce qui se passe au sommet de l’Etat (…) Les élections à bonne date. Si le président de la République ratait cela, ça veut dire que l’Etat ne va plus exister… ».

Lazare Sèhouéto, député

« …Je suis satisfait parce que vous voyez, ce n’est pas une marche de la Plate-forme. Ce n’est pas une marche du Prd. C’est une marche du peuple. Le peuple est sorti, il est souverain et il l’a démontré. Je pense que le message adressé au président de la République et à son gouvernement est clair. Nous voulons tout de suite les élections. Les tergiversations, les manœuvres ne passeront plus. Le 11 décembre 2014, nous serons à Cotonou. Et s’il continue de s’entêter, gare à lui. Cela n’appartient qu’au président Boni Yayi de savoir s’il veut sortir par la grande porte ou par la petite fenêtre… ».

Charlemagne Honfo, député

« …Vous-mêmes, vous avez constaté. Tout ce que nous voulons, c’est que le gouvernement sache que le peuple est debout. Le Prd est là et que toutes les fois que nous prônons la paix, c’est pour que notre pays puisse rester dans sa constance. Le peuple est décidé à reprendre son pouvoir. Nous les élus, nous ne sommes pas les délégataires de ce pouvoir… ».

Judes Lodjou, ancien député
« …Tous les Béninois devraient faire cette lutte là ; une lutte qui permettra de sauver définitivement notre démocratie. C’est ce que nous faisons. Vous voyez comment la population est sortie. C’est une impression de joie… ».

Gaston Zossou, ancien Ministre
« …Notre chemin de croix finit en principe d’ici une quinzaine de mois et ceux qui croient pouvoir rester au-delà du mandat constitutionnel vont partir parce que le peuple est résolu et que nous vivons aujourd’hui un ras-le-bol total. Il s’agit de dire et d’avoir à l’esprit que ce que nous faisons ce matin est le début et que demain 11 décembre 1990, ce sera dix fois plus de monde dans la ville de Cotonou pour avoir ce que nous voulons que Dieu nous donne comme assaut final contre la dictature… ».

Me Joseph Djogbénou, président d’honneur du parti Alternative citoyenne

« …Je sais que chacun veut un avenir meilleur. Le passé, nous le savons. Il est difficile. Il est douloureux, surtout ces dix dernières années. Mais le futur doit être rayonnant et c’est le souci de chacune et de chacun des manifestants qui ont marché. Je voudrais saluer l’organisation du Parti du renouveau démocratique (Prd). Je voudrais saluer la présence de tous les autres partis, la présence des militants des autres partis, la présence des citoyens qui ne sont d’aucun parti, des dames, des hommes, des vieux, des jeunes. Evidemment, quand il s’agit de ce qui nous lie pour le Bénin, tous les efforts sont nécessaires et ils ont raison de considérer que ce jour du mercredi 10 décembre 2014, jour de marché pour certains, jour de travail pour d’autres, jour de loisirs pour d’autres encore, il faille le consacrer pour le Bénin. Et je veux espérer que le Chef de l’Etat a entendu ce qui a été dit à travers la marche. Je veux espérer qu’il va prendre la mesure de la situation. Le Bénin est un pays pacifique. Le Bénin est un pays qui tient à son expérience démocratique, qui tient à l’Etat de droit, et les populations ne souhaitent pas qu’on abuse d’elles. On a déjà usé d’elles. Il ne faut pas en abuser… ».

Adidjatou Mathys, ancienne Ministre

« …Nous avons marché aujourd’hui malgré ce chaud soleil pour réclamer l’organisation des élections au Président Boni Yayi et lui dire que le peuple béninois qui est un peuple pacifique n’est pas un peuple mouton de panurge. La question de l’organisation des élections est une question claire sombre pour le Béninois et bien malin celui là qui peut dire à quelle date exacte auront lieu les élections. Le Président Boni Yayi, de mon point de vue, avait son plan derrière la tête. Sinon il devrait impulser la mise en place à bonne date du Cos-Lepi , faire adopter en conseil des ministres le budget du Cos-Lepi, faire établir de commun accord avec le Cos-Lépi et le Ministère des finances le plan de décaissement des fonds pour le Cos-Lépi. Le Cos-Lépi n’a pas réagi à temps pour informer l’opinion publique des difficultés qu’il rencontrait, de ce fait il s’est vraiment fait piéger. Il endosse aussi la responsabilité. Nous demandons au Président Boni Yayi de tout mettre en œuvre, même si c’est avec une baguette magique, pour l’organisation à bonne date et dans l’ordre des locales, des législatives et le 06 avril 2016, nous voulons avoir un nouveau président de la République… ».

Amissétou Affo Djobo, ancienne députée

« … Qu’il sache qu’il doit rendre compte de tout ce qu’il fait parce que n’importe comment, le peuple va lui demander des comptes par rapport à sa gestion calamiteuse. Il ne peut pas passer sans rendre compte. Je pense qu’il est encore temps pour le président Boni Yayi de s’arrêter, d’écouter son peuple, ainsi il sortira en 2016 par la grande porte. La priorité à travers cette marche, c’est d’abord les élections et surtout les municipales et locales en premier, suivies des législatives et de le présidentielle en 2016. Nous avons acquis cette démocratie chèrement et moi qui vous parle ici, j’ai payé un lourd tribut pour que le Bénin soit un pays démocrate. Je ne peux donc marchander mon soutien à la démocratie. Je crois que le président Boni Yayi et son équipe doivent savoir raison garder pour nous organiser des élections. Qu’il donne les moyens qu’il faut au Cos-lépi et que le Cos-lépi se prenne au sérieux pour que nous ayons une liste fiable pour les trois échéances qui nous attendent… ».

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