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Marche pour soutenir et défendre la démocratie face à l’impasse électorale: Démonstrations de force de la mouvance et de l’opposition,Cotonou en effervescence
Publié le vendredi 12 decembre 2014   |  L`événement Précis


Marche
© aCotonou.com par DR
Marche pour la tenue des élections municipales à bonne date
Mercredi 29 Octobre 2014, Cotonou : Mouvements politiques et organisations de la société civile organisent une marche pour demander la tenue des élections municipales à bonne date


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Annoncée pour se tenir ce jeudi 11 décembre, la marche historique initiée par la Plateforme démocratique d’opposition à la gouvernance du président Boni Yayi a été effective. En ce jour anniversaire de la commémoration des 24 ans d’existence de notre constitution, les militants et sympathisants des partis et associations politiques, d’anciens ministres de Boni Yayi et députés à l’Assemblée nationale, ont battu le macadam pour exprimer leur ras le bol face à certaines incongruités et exiger l’organisation immédiate des élections municipales, communales et locales, législatives et présidentielle à bonne date ; la constance de l’éveil citoyen, la mise à disposition immédiate et la sécurisation de la base de données issus des travaux du Cos-Lépi, le respect du principe de l’accès équitable aux médias de service public par les acteurs politiques et sociaux ; l’arrêt des gravissimes et massives violations des droits des travailleurs, des droits de l’Homme et les traitements inhumains et dégradants imposés aux citoyens sur le front social, la fin de l’insécurité imposée aux opérateurs économiques à travers le refus de faire des réformes concertées, l’arrêt immédiat de la mise en œuvre des décisions gouvernementales au sujet des dossiers comme le PVI ». Déjà à 9 heures, toutes les forces politiques des partis de l’opposition dont la Renaissance du Bénin (RB), le Parti du Renouveau démocratique (PRD), l’Union fait la Nation (l’UN), le parti Restaurer l’Espoir, le parti Alternative Citoyenne, le Parti Communiste du Bénin (PCB), l’Alliance pour un Bénin Triomphant (ABT), les associations de jeunes et même celle des revendeurs de friperie du marché de Missèbo appuyés par la Fésyntra-Finances de Laurent Métognon, de la CSTB de Paul Essè Iko, ainsi que les hommes politiques dont Joseph Djogbénou, Maurice Ahanhanzo Glèlè, Rosine Soglo, Lehady Soglo, Amoussou Bruno, Idji Kolawolé, Karimou Rafiatou, Sévérin Adjovi, Augustin Ahouanvoébla, Candide Azannai, Gaston Zossou, Valentin Aditi Houdé et bien d’autres, faisaient déjà leur ronde. Partie du siège du MADEP sis à Akpakpa, la foule de manifestants qui grossissait au fil des kilomètres a échoué à la place de l’Etoile rouge. Une occasion pour les ténors de la marche d’exprimer leur détermination à faire consolider et préserver la démocratie. Saluant l’enthousiasme, la générosité et la contribution massive de la population à la marche, Joseph Djogbénou affirme : « Ce qui arrive au Bénin est inadmissible. Le seul programme politique constitutionnel est l’organisation à bonne date des élections. Je salue la sagesse et la responsabilité des hommes et femmes politiques du Bénin ainsi que celle des compatriotes. Mais il ne faut pas qu’on en abuse ». Sur ce, il demande au président de la République d’en tenir compte car « les élections, c’est pour le peuple », a-t-il mentionné. A ses côtés, le président de l’Union fait la Nation (UN), Bruno Amoussou, s’oppose à ceux qui veulent mettre en péril la démocratie béninoise. « Nous disons non à ceux qui veulent détruire notre pays, non à ceux qui veulent confisquer notre liberté, opposer les communautés pour qu’elles s’affrontent. Ils sont têtus et nous vous demandons de leur dire non », a-t-il indiqué.Marche opposition

Ils ont dit
Lehady Vinagnon Soglo, président de la RB :« Il est grand temps que les démocrates se donnent la main »

« La RB croit profondément à la démocratie et aujourd’hui, cette démocratie est sévèrement menacée. Tout est mis en œuvre par le Gouvernement pour hypothéquer l’organisation des élections. Le Gouvernement et le Cos Lépi bloquent la tenue des élections dans notre pays. Il est grand temps que les démocrates se donnent la main. Nous exigeons que les élections soient crédibles et transparentes ».

Gustave Assah, acteur de la société civile :« Nous voulons qu’il retire son projet de réviser la Constitution »

« Il est important que nous puissions marquer cet arrêt avec ce mouvement social pour annoncer que nous ne sommes pas d’accord avec la manière dont les élections sont conduites et nous avons suffisamment d’inquiétudes. Il est important que le Gouvernement comprenne qu’on ne s’amuse pas avec la démocratie et que nous devons finir avec les tentatives de corruption et de modification de la constitution. Nous voulons qu’il retire son projet de révision de la Constitution ».

Laurent Métognon, secrétaire général du Fesyntra-Finances :« Il faut qu’on change non pas de chauffeur mais de système »

« Le 11 décembre 1989, nous étions dans les rues pour arracher les libertés et pour exiger un nouveau système. Il ne faut pas qu’on marche contre les gouvernements qui nous piétinent ou des gouvernements anti-peuple et qu’on nous ramène encore des gouvernements anti-peuple. Je crois qu’il faut qu’on change non pas de chauffeur mais de système. Il s’agit du pacte colonial qui demeure depuis plus de 54 ans. Nous avons besoin de la liberté démocratique ».

Karimou Rafiatou, ancienne ministre et députée: « Boni Yayi est notre président et il faut qu’il nous écoute »

« Ce n’est pas normal qu’on fasse sortir les gens de l’intérieur du pays pour venir marcher à Cotonou pour de l’argent. Je félicite ceux qui sont avec nous pour cette marche puisqu’ils ont prouvé leur sens de patriotisme. J’ai toujours souhaité que tous les partis de l’opposition soient ensemble. Boni Yayi est notre président et il faut qu’il nous écoute ».

Abdoulaye Bio Tchané, président de l’Alliance pour un Bénin Triomphant :« Sans élections, il n’y a pas de démocratie »

« Nous marchons à 0F pour la liberté et la démocratie dans notre pays parce que sans élections, il n’y a pas de démocratie. C’est pour ça que nous tenons à avoir les élections crédibles et transparentes. C’est pour cela que nous avons marché dans l’unité car la communauté béninoise est une ».

Atao Hinnouho, président du Réseau Atao :« J’exhorte le peuple béninois à s’unir comme un seul homme pour le rayonnement de notre démocratie »

« Nous avons accepté marcher parce que nous savons que dans un pays où les élections ne s’organisent pas à bonne date, ça finit toujours par une guerre civile où on sait quand ça commence mais jamais quand ça finit. J’exhorte le peuple béninois à s’unir comme un seul homme pour la lutte pour le rayonnement de notre démocratie. Je crois que personne n’a marché pour de l’argent et je vous exhorte à ce que cette conviction d’être ensemble, nous accompagne tous les jours afin que la victoire soit de notre côté et de celui du peuple béninois ».

Adidjatou Mathys : « Nous nous battrons jusqu’au sang contre la révision de la Constitution »

« Nous devons rassurer que nous nous battrons jusqu’au sang pour éviter une révision opportuniste. Il faut que le Cos Lépi nous sorte une liste consensuelle pour la tenue des élections dans les meilleurs délais ».

Valentin Aditi Houdé, président de l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement:« Yayi Boni nous a montré son incapacité notoire à diriger notre pays »

« Quand nous étions aux affaires, nous avions anticipé sur les choses. Yayi Boni nous a montré ses limites, son incapacité notoire à diriger notre pays. Il a tendance à utiliser nos yeux pour dormir mais il ne pourra pas. C’est comme les derniers soubresauts d’un animal en agonie. Qu’il veuille ou pas, il va partir car le pouvoir qui est au peuple, reviendra au peuple ».

Thérèse Wahounwa:« Yayi Boni croit qu’il peut nous arracher notre liberté »

« En 1989, il n’y avait pas beaucoup de personnes pour dire haut et fort ce que nous dénonçons aujourd’hui. C’est en cette année que nous avons arraché la liberté, mais malheureusement, Yayi Boni croit qu’il peut nous l’arracher de notre vivant. Ceux qui ont payé de leur vie et de leur jeunesse sont encore là et il n’y arrivera pas ».

Des milliers de militants RB se rallient à la Plateforme et au PRD

Ils étaient très nombreux hier dans les rues de Cotonou. C’était la marche annoncée par la Plateforme des forces démocratique, le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) et la Renaissance du Bénin (RB) pour le jeudi 11 décembre 2014, date anniversaire de la constitution béninoise qui a eu bel et bien lieu. Et comme elle l’a annoncé, la Renaissance du Bénin avec à sa tête son président LéhadyVinagnonSoglo, était aux premiers rangs des manifestants. Venus massivement des différents quartiers de Cotonou et environ, les militants Houézèhouè ont marqué leur présence impressionnante à ce rassemblement par l’immense foule qu’ils ont constituée aux côtés de leurs nouveaux alliés ; Cotonou étant principalement d’ailleurs leur fief. Ensemble avec les militants de la plate forme et du PRD, ils ont exprimé au cours de la marche, leur attachement à la démocratie et à l’Etat de droit. « Nous ne vendrons pas notre âme pour un plat de rôtis, pour un poste ministériel ; il s’agit de la démocratie, il s’agit de l’Etat de droit. Le Bénin est en danger et toutes les forces démocratiques doivent se retrouver pour parler d’une seule voix », a déclaré LéhadySoglo, très déterminé à sauvegarder avec ses pairs, les acquis de la Conférence nationale. Pour la renaissance du Bénin, rien ne vaut alors la démocratie et l’Etat de droit.

L’appel de Lehady Soglo
« La Renaissance du Bénin est un parti profondément attaché à la démocratie et à l’Etat de droit. Lesquels sont la quintessence des orientations politiques fondamentales dégagées par l’historique Conférence des Forces Vives de la Nation de février 1990 et approuvées par le peuple béninois dans notre Constitution du 11 décembre 1990. Et la démocratie et l’Etat de droit, c’est avant tout la libre expression de la volonté du peuple dans toutes ses formes, notamment, à travers l’organisation d’élections libres, transparentes et à bonnes dates.
Or, que constatons-nous aujourd’hui dans notre pays ? Que la démocratie et l’Etat de droit sont sérieusement menacés. En effet, sans parler des multiples atteintes aux libertés d’expression, d’association et de manifestation, force est de constater que l’organisation des élections prochaines est dangereusement hypothéquée, aussi bien celle des élections municipales, communales et locales que celle des élections législatives. On tend ainsi de plus en plus vers une impasse qui n’augure rien de bon pour notre pays.
Et pourquoi tout cela ? Essentiellement parce que le Gouvernement et le COS-LEPI, les deux principaux protagonistes d’un possible déblocage de la situation, s’accusent et se renvoient la balle continuellement pour que rien ne bouge. Même les initiatives prises à travers les concertations entre institutions de l’Etat ou la mise en place d’un comité de suivi du programme d’activités du COS-LEPI n’ont abouti à aucune avancée substantielle.
Au total, la Renaissance du Bénin estime qu’il est aujourd’hui impératif pour tous les démocrates de notre pays de se mobiliser pour exiger de tous ceux dont cela relève, la tenue effective des élections dans le plus bref délai, des élections libres et transparentes. C’est la raison de notre présence à la marche de ce jour ».

Abdoulaye Bio Tchané appelle à l’unité

Abdoulaye Bio Tchané a participé personnellement à la marche historique d’hier 11 décembre 2014. Le président de l’Alliance ABT a montré, de par sa participation, un patriotisme exemplaire qui fera date. Aux côtés des forces politiques engagées pour des élections crédibles, il a marqué la plupart des observateurs par une présence active. Plusieurs milliers de militants et sympathisants ABT étaient aussi de la partie. Arborant les foulards aux couleurs de l’alliance, les militants ABT ont aussi exhibé des banderoles portant des slogans clairs : « L’Alliance ABT marche pour une Lépi consensuelle » ou encore « L’Alliance ABT célèbre les 24 ans de notre constitution ». Fanfares, vuvuzélas, chants et danses ont meublé cette marche. A la fin du périple, Abdoulaye Bio Tchané a tenu un discours d’unité et de rassemblement. Voici l’intégralité de ses propos.
« Chers compatriotes ! Nous marchons à zéro franc pour nos libertés. Nous marchons à zéro franc pour la démocratie dans notre pays. Nous marchons à zéro franc parce que sans élection il n’y a pas de démocratie. C’est pour cela que nous disons que nous voulons des élections crédibles et transparentes le plus tôt que possible. C’est pour cela que nous avons marché aujourd’hui dans l’unité. Et c’est cette unité que je voulais célébrer tout à l’heure en vous saluant tous en langues nationales dendi, fon, yorouba et en mina. Pour dire et répéter comme le président Amoussou : ne nous laissons pas nous opposer les uns aux autres. La communauté béninoise est une ».

Sévérin Adjovi dénonce la « gestion chaotique » de Yayi Boni

« Quand vous manquez au rendez-vous de l’histoire, ce n’est pas possible », a affirmé Sévérin Adjovi reçu sur l’émission Actu Matin de ce jeudi 11 décembre 2014, sur Canal 3. C’est ainsi que le président du parti RDL Vivoten dit honorer de sa présence le cadre de dialogue instauré par le Gouvernement. A cette occasion, le maire de la ville de Ouidah a donné des avis qui, selon lui, n’ont pas été relayés. « J’ai dit simplement que si nous en sommes arrivés là, c’est aussi le comportement du chef de l’Etat par les propos incendiaires », a dit l’autorité communale pour indexer la responsabilité de Yayi par rapport à tout ce qui se passe actuellement au Bénin. Il a, par ailleurs, apprécié la méthode de gouvernance qui, selon lui, manque de mesure et est empreinte de navigation à vue. « Je lui trouve des qualités énormes. C’est un homme qui veut vaincre le sous-développement. Mais est-ce qu’il a la méthode, la manière pour le faire ». Pour lui, le président Boni Yayi n’est pas l’homme qui prône véritablement l’union. Et la conséquence qui édifie le plus est l’échec du récent dialogue, justifie l’invité. « Je suis obligé de marcher pour dire allons au grand débat parce que ce pays est en train de descendre », a laissé entendre Sévérin Adjovi pour marquer son adhésion avec la marche initiée par l’opposition pour le 11 décembre. « À la conférence des forces vives de la nation, nous avons vaincu la fatalité. Aujourd’hui, beaucoup de choses sont mal placées. Il faut les remettre en place », a-t-il martelé. Sur la question de la démission des maires, l’autorité municipale balaie du revers de la main la proposition qui demande aux maires de démissionner. « Demandez à Victor Tokpanou s’il était maire, il allait démissionner ? Il n’est pas maire à ce que je sache, donc il ne peut pas parler en notre nom », fustige le maire de la ville de Ouidah.

Boni Yayi découvre la maturité des béninois
Ce jeudi 11 décembre 2014, le Bénin célèbre spécialement et avec faste l’anniversaire de sa Constitution par l’organisation simultanée de deux marches pacifiques faite avec sérénité dans les rues de Cotonou, sous l’encadrement des forces de sécurité. Le succès de ces manifestations de rue est le signe évident de la vitalité de la démocratie béninoise, mais également le signe évident d’une bonne décision perception des autorités gouvernementales. En autorisant la marche redoutée de l’opposition, le Chef de l’Etat a donné la preuve de son respect des règles démocratique et grandi de ce fait, l’image de marque de la démocratie béninoise. Cette marche bien encadrée ainsi que celle de la mouvance est le signe visible de la clairvoyance du Président de la République. En bravant les velléités d’interdiction pour ordonner l’encadrement de la marche de l’opposition et de la mouvance, Boni Yayi a, à nouveau, donné la preuve à la communauté internationale qu’il est un démocrate convaincu en assurant le respect des libertés individuelles. Car malgré le nombre impressionnant de militants descendus dans les rues pour marcher aux côtés des deux camps appelant à la manifestation, il n’y a eu la moudre casse, la moindre mauvaise intension redoutée et la sécurité a été garantie, malgré le manque de moyens autrefois évoqué par le Président de la République. Conséquence, le Président de la République doit se rendre désormais à l’évidence de la maturité des béninois et noter que son gouvernement se trompait de combat en interdisant les manifestations qui lui sont hostiles.

La Rédaction

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