Organisation d’un dialogue national inclusif : L’opposition fait plier Yayi #aCotonou

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Organisation d’un dialogue national inclusif : L’opposition fait plier Yayi

Publié le vendredi 12 decembre 2014 | La Presse du Jour

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Marche pour la tenue des élections municipales à bonne date
Mercredi 29 Octobre 2014, Cotonou : Mouvements politiques et organisations de la société civile organisent une marche pour demander la tenue des élections municipales à bonne date

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Bénin: l’opposition poursuit sa mobilisation en faveur d’élections

- 11/12/2014

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Activités des partis politiques

La gigantesque marche de protestation organisée hier par les forces démocratiques, le Prd, la Rb et d’autres acteurs sociaux porte déjà ses fruits. Le gouvernement du Dr Boni Yayi vient en effet d’abdiquer. Il vient de concéder à l’organisation d’un dialogue politique national inclusif qui sera totalement différent de la mascarade organisée le vendredi 5 décembre dernier au Palais de la Marina.
Selon les informations apportées dans la nuit d’hier par le ministre Gustave Sonon chargé des relations avec les institutions, des courriers sont déjà partis en direction des responsables des partis politiques pour préparer ce vrai dialogue politique inclusif. «Nous n’avons pas attendu l’annonce de la marche du 11 décembre pour convoquer le dialogue politique boycotté par l’opposition…Nous avons compris que ce qui s’est passé hier est une manière pour le peuple béninois de célébrer le 24è anniversaire de sa Constitution. Cela dénote de la vitalité de notre démocratie. Le monde entier a trouvé qu’entre 2013 et 2014 le Bénin a fait d’importants progrès dans le domaine de la bonne gouvernance. Le gouvernement américain vient de le reconnaître et nous a renouvelé le second compact du Millenium Challenge Account. Il y a un an, quand ces indicateurs étaient au rouge, tout le monde avait crié. Mais aujourd’hui, nous avons constaté que ces indicateurs sont pour la plupart passés au vert. Chacun s’est exprimé. C’est heureux que tout se soit déroulé dans l’ordre républicain. Le gouvernement a compris le message envoyé par les uns et les autres. Nous avons déjà envoyé des invitations. Dès mardi prochain, nous allons recevoir encore la classe politique pour préparer cette fois-ci le dialogue politique national inclusif. Nous avons invité un groupe restreint pour qu’on échange sur les termes de référence. C’est ensemble on va définir maintenant une date, le lieu, les personnes à inviter à ce dialogue national pour sortir notre pays de l’impasse politique dans laquelle il s’est installé. Au niveau du gouvernement, nous avons compris que les gens ont voulu manifester un mécontentement le 11 décembre et ils souhaitaient qu’on se taise jusqu’à cette date avant qu’on engage le dialogue. Nous souhaitons vivement qu’on puisse transcender toutes les considérations puisque le peuple béninois mérite mieux que ce qui lui arrive. Pour nous, c’est la classe politique qui a la solution à la situation qui prévaut. Ce qui se passe en ce moment est pour nous une compétition. Notre souhait est que le jeu démocratique prime», a dit le ministre Gustave Sonon très convaincu que l’opposition ne boycottera pas cette fois-ci la main tendue du gouvernement pour l’organisation du dialogue national inclusif. «Même s’il n’y a pas dialogue, la solution est dans la main da la classe politique. La représentation nationale suffit pour trouver le consensus dont nous avons besoin. Contrairement à ce qui se dit, le gouvernement est prêt à engager un dialogue franc et sincère. On souhaite qu’on ne pose de conditions subjectives et c’est pourquoi nous avons démarrer par la mise en place d’un comité restreint pour réfléchir sur comment nous allons nous rencontrer : choisir une date, choisir qui inviter parmi les 200 partis politiques enregistrés…Une fois encore, la solution se trouve dans la main de tous ceux qui ont marché aujourd’hui», a conclu le ministre Gustave Sonon pour qui, il n’y a pas péril en la demeure, il n’y a pas impasse sur l’organisation des élections. Visiblement, les lignes ont bougé. Et vivement que ce comité que projette de mettre en place le gouvernement n’accouche pas d’une autre souris.
Affissou Anonrin

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