Deux jours d’intenses activités politiques au Bénin, quatre marches, deux villes, deux identités politiques et un seul pays. Le Bénin est devenu un pays activiste où la joute intellectuelle s’est retrouvée dans la rue faute de consensus, de débat franc et
sincère et face au blocage du processus électoral.
Si la marche organisée par le PRD appuyé par les forces politiques de l’opposition et de la société civile a mis K.O les partisans FCBE, la bataille de Cotonou a été une tout autre affaire! Ce jeudi 11 décembre, Cotonou était devenue trop petite pour absorber la masse de citoyens de tous bords politiques, opposition comme mouvance. Selon la plateforme, 300000 Béninois ont élevé leurs voix contre l’imposture et exigé la tenue dans délai des élections. De l’autre côté des FCBE ont sorti les grands moyens, convoyant d’un peu partout de l’intérieur du pays par bus, camion des citoyens contre espèce sonnante et trébuchante. La mouvance n’a pas hésité à exploiter les bus universitaires ou autres moyens d’État pour arrondir la masse.
Malheureusement, malgré ces deux démonstrations de force, le pays est encore loin d’une solution paisible et sûre. Faut-il maintenant quitter les rues pour retourner dans les salles de conférence pour un dialogue inclusif en vue de dégager une ligne consensuelle? Cela semble être l’option la plus sure pour éviter le pire au pays. Les organisateurs réunis au sein de la plateforme mettent déjà en garde le pouvoir dans l’éventualité d’une troisième marche qui pourrait dégénérer en une situation incontrôlable.
