PIK : Le peureux qui compte remplacer Boni Yayi #aCotonou

Politique

PIK : Le peureux qui compte remplacer Boni Yayi

Publié le lundi 15 decembre 2014 | 24 heures au Bénin

© Autre presse par Presidence
Conseil de l`entente: réunion des chefs d`Etat et de gouvernement à Niamey.
Mardi 17 Décembre 2013, à Niamey (Niger). Tenue de la 2 ème session ordinaire de Conférence au sommet des Chefs d`Etat et de Gouvernement du Conseil de l`Entente. Photo : Le president Boni Yayi.

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Ce vendredi 12 décembre 2014, il y a eu une nouvelle configuration politique de l’Assemblée nationale. A voir la nouvelle composition des groupes parlementaires, il en ressort que le Chef de l’Etat a perdu sa majorité au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo.
Bouleversements des données à l’Assemblée nationale. C’est ce qu’on est tenté de dire au regard de la nouvelle configuration politique du Parlement béninois suite à la reconstitution du groupe parlementaire de l’Honorable Candide Azannaï et du repositionnement de certains députés à l’Assemblée nationale. Avec les Honorables Bani Samari, Ali Camarou, Epiphane Quenum, Sacca Fikara et consorts, le député Azannaï a pu reconstituer son groupe parlementaire composé de 09 membres.
Cette entité parlementaire a en son sein des députés de la mouvance que de l’opposition. Il y a également le groupe parlementaire-Prd (Parti du renouveau démocratique) porté désormais à dix membres avec l’arrivée du député Venance Gnigla de la 5ème circonscription électorale. De son côté, l’Union fait la Nation, radicalement opposée à la gestion du Président Boni Yayi, compte actuellement au moins 11 députés avec l’embauche des Honorables Issa Salifou et Antoine Dayori. C’est un groupe parlementaire qui dénonce avec véhémence la gouvernance du Chef de l’Etat. A cela s’ajoute la Renaissance du Bénin (Rb) avec 09 députés au Parlement. Hier du côté du Président de la République, la Rb a fini par jeter le masque pour retrouver dans l’opposition. La preuve est qu’elle était du côté de la Plateforme lors de la marche 11 décembre contre le Pouvoir en place. De facto, l’opposition a déjà au Parlement une quarantaine de députés sans oublier le président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago, Djibril Débourou, Sacca Lafia, Nicaise Fagnon et autres qui ne sont plus en odeur de sainteté avec le Chef de l’Etat. Ce faisant, le Gouvernement a perdu sa majorité parlementaire. Ceci ne restera pas sans conséquences sur les relations entre le Gouvernement et l’Assemblée nationale. Comme le prédisent plusieurs observateurs de la vie socio-politique nationale en de pareilles circonstances, le vote du budget exercice 2015 pourrait avoir du plomb dans l’aile. L’Assemblée nationale, majoritairement dans l’opposition, pourrait manœuvrer pour ne pas adopter la loi des finances 2015 que présentera le ministre de l’Economie et des finances, Komi Koutché. Comme on est en fin de législature, la probabilité est très forte pour qu’on assiste au rejet par le Parlement du budget général de l’Etat exercice 2015 au regard de la nouvelle configuration politique de l’Assemblée nationale.

Paul Tonon

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