A la faveur de la marche du 11 décembre 2014, les Béninois ont eu la surprise de voir dans les rangs de l’opposition les partisans de la Renaissance du Bénin (RB) avec en tête, Léhady Soglo aujourd’hui numéro un du parti. Retournement de veste ou quoi ?
Le cœur a ses raisons que la raison ignore. Le 11 décembre 2014, à la surprise générale, le parti la Renaissance du Bénin a participé à la marche organisée par la grande famille de l’opposition politique béninoise. Cela n’était pas « un poisson de décembre » mais bel et bien une décision courageuse de la part de ce parti qui avait pendant longtemps animé les débats en tant que parti d’opposition.
La vie des partis politiques étant rythmée par des mouvements de flux et de reflux, la Rb avait comme d’autres partis politiques de l’opposition choisit en 2006 de soutenir le président nouvellement élu, Thomas Boni Yayi. C’était sur la base d’un ensemble de promesses. De 2006 à 2011 et de 2011 à 2014, il s’est passé beaucoup de choses. Un ensemble de choses dont certainement des promesses non tenues des frustrations et la désillusion et affabulations servies au peuple à propos de la Lepi, du Cos/Lepi et autres réalités qui échappent.
Ce qui étonne aujourd’hui ne devrait pas l’être puisque quelques jours avant la marche du 11 décembre, Lehady Soglo avait en tant que responsable du parti annoncé le changement de cap. Les commentaires des uns et des autres n’influeront pas sur la décision de retourner à l’opposition. Si pour certains proches du pouvoir cette volte-face est perçue comme un bon débarras, du côté du parlement, la lecture qui peut en être faite la même.
En effet, avec ce ralliement de la Rb à l’opposition en plus d’autres défaillances enregistrées en défaveur de la mouvance, on assiste à une nouvelle configuration à l’Assemblée nationale où, l’opposition tous partis confondus dépasse déjà la quarantaine d’honorables prêts à ne pas faire la part belle à la mouvance.
Tout porte à croire que l’opposition se renforce au moment où la mouvance est mouvante à voir tout ce qui l’accable. Et ce ne sont pas les déclarations des uns et des autres tentant de justifier l’injustifiable qui changeront le cours actuel de la vie politique béninoise.