L’Association des personnes handicapées de la commune de Grand-Popo a célébré hier la journée internationale des personnes handicapées. Considérées comme ne pouvant rien apporter à la société, les personnes handicapées de la commune de Grand-Popo ont décrié cette stigmatisation. « Les handicapés sont marginalisés, rejetés et oubliés. Ils étudient normalement comme les autres citoyens, mais en fin de compte, ils sont sans emploi et abandonnés à la charge de leur famille.
On ne perd pas espoir car, on peut changer beaucoup de choses dans ce pays », a indiqué Dominique Kossi Agbogomè, président des personnes handicapées de Comé. Pour Pascal Nonditchao, président de l’Association des personnes handicapées de la commune de Grand-Popo, la différence constitue une mine de richesse pour la société. Mais l’interprétation de la différence est la source de toutes sortes de stigmatisation. « Pourtant, le Bénin a ratifié plusieurs conventions protégeant les personnes handicapées, mais les comportements attentatoires à la dignité des handicapés se font encore remarquer.
Cela se voit à cette cérémonie. Nous avons émis plus de cent invitations à l’endroit des autorités, mais personne d’entre elle n’est arrivé », a-t-il déploré. Pour lui, il faut que les autorités communales considèrent les personnes handicapées en les prenant en compte dans leur budget et dans leur plan de travail annuel (Pta) des années à venir. Il a invité les maires de Grand-Popo et de Comé à inclure les personnes handicapées dans leur Plan de développement communal (Pdc) afin que celles-ci soient épanouies.
A l’en croire, les personnes handicapées ne sont pas en train de mendier, mais elles revendiquent leurs droits et cherchent à être utiles dans la société. Pour Jacques Zinsou, parrain de l’événement, son association Mannonkpoè sera toujours aux côtés des personnes handicapées. Il les a rassurées qu’ils n’ont rien perdu. Même si Dieu les a privé de quelque chose, ils ont sûrement quelque chose que les autres n’ont pas. Il les a donc invités à avoir du courage pour continuer le combat. Cette cérémonie a pris fin par l’exposition de quelques objets d’art fabriqués par des personnes handicapées.