Les tractations dans la perspective de la présidentielle de 2016 sont déjà visibles. Et, on peut déjà se faire avec les évolutions, une idée de potentiels candidats ; de ceux qui seront remarquables, et qui par finir pourraient se hisser à la tête du Bénin. Si du côté de certaines grandes alliances politiques on peut savoir approximativement la ligne suivie, du côté de la Renaissance du Bénin (RB) et du Parti du Renouveau Démocratique (PRD), tous anciennement membres de l’Union fait la Nation, c’est le flou total.
Présenteront-ils ou ne présenteront-ils pas de candidats à la prochaine présidentielle ? C’est la première question qu’on peut se poser en s’attardant sur la situation du Parti du Renouveau Démocratique (PRD) et de la Renaissance du Bénin (RB) à l’orée de la présidentielle de 2016. Ce sont en effet, deux partis politiques membres fondateurs de l’Union fait la Nation (UN), mais qui au lendemain de l’historique Knot Out de Boni YAYI à la présidentielle de 2011 ont simplement pris leur distance avec l’union. Ils représentent chacun, une force politique solide, sur qui, il faudra compter lors de la présidentielle de 2016. Ils auront leur mot à dire. Mais comment s’exprimeront-ils ? L’analyse des tractations observées dans les différents camps politiques à ce jour, montre deux tendances principales. On s’attend à ce qu’au niveau de la majorité présidentielle, un candidat ‘’repenti’’ ou encore fidèle au chef
de l’Etat s’illustre mieux que tous les prétendants internes. Aussi il paraît évident que l’Union fait la Nation ne restera pas en marge de cette échéance, elle, qui s’active déjà pour se choisir un candidat unique devant la représenter à cette échéance. Entre ces deux tendances, laquelle prendra le dessus ? Et c’est bien face à la difficulté de répondre à cette question, que les regards se tournent vers le PRD et la RB, dont on ne connaît pas encore la position. Dans le rang des deux partis, rien ne semble presser. Tout se passe comme si la conquête du pouvoir n’est plus particulièrement désirée ou que l’on n’y croit pas assez pour s’engager. Au PRD, Adrien HOUNGBEDJI frappé par la limite d’âge ne peut plus se présenter. Mais outre lui, aucun autre leader ne s’illustre pour convaincre. A la Renaissance, du Bénin (RB), Léhady Vinagnon SOGLO, entre temps invité par un groupe de femmes à se porter candidat
à la présidentielle de 2016, a fini par adoucir les ardeurs à son endroit. Prenant tout son temps. Officiellement, ces deux partis ne semblent pas non plus vouloir se rapprocher d’une alliance politique. Flou total donc.
Bientôt les vraies positions ?
Au lendemain du K.O de 2011, le PRD et la RB ont pu se trouver quelques ententes avec le pouvoir de la refondation. La RB premièrement avec son entrée au gouvernement. Et le PRD, de manière plus visible, lors de la mise en place de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) et du Conseil d’Orientation et de Supervision de la LEPI (COS LEPI). Si ces ententes ont pu fonctionner dans une certaine mesure jusqu’à présent, l’heure de la vérité commence par sonner. Si les deux partis sont entrés en collusion avec la majorité présidentielle pour l’atteinte de certains objectifs politiques, en sera-t-il de même lors de la présidentielle de 2016 ? Peut-être, avec les dernières évolutions de l’actualité, ces deux partis, de la collusion, risquent bien d’entrée en collision avec la majorité présidentielle. La gigantesque marche pacifique du 11 décembre qui a vu leur participation de forte manière peut être analysée comme un
signe annonciateur. Le courant ne passe plus normalement, surtout pour la RB, qui à travers le Président-Maire Nicéphore Dieudonné SOGLO s’était déjà montré assez critique vis-à-vis du pouvoir en place. Cette nouvelle position qui semble éloigner ces deux partis de la majorité présidentielle, si elle s’avère réelle, met ces partis dans une situation de flou total au plan politique. En effet, non seulement ils ne semblent pas vouloir conquérir le pouvoir en 2016, il est aussi difficile de préciser avec quelle alliance ils roulent, et de dire de quel côté ils pourraient se situer dans la perspective de la présidentielle de 2016. Le temps, seul le temps, permettra peut-être d’éclaircir. Ils donnent d’ailleurs l’impression d’en être demandeurs. Et leur position sera d’importance dans la perspective de cette échéance pour le choix du prochain président.