Les députés ont adopté, ce mardi 16 décembre 2014, le projet de loi des finances gestion 2015 par 75 voix pour, 00 contre et 01 abstention. C’est un vote inédit pour la sixième législature. Ceci, contrairement au vote des budgets antérieurs qui font enregistrer des remous allant jusqu’au rejet du budget.
1 506, 638 milliards de FCfa. C’est le montant du projet de la loi des finances, gestion 2015 dont les opérations budgétaires s’élèvent en dépenses à 1 213,021 milliards de F Cfa contre 1 034, 837 milliards de FCfa en 2014, et en recettes à 1 034,004 milliards de F Cfa contre 970, 995 milliards de F Cfa en 2014, adopté par les députés à 75 voix pour, 00 contre, 01 abstention.
Sans difficulté, les députés ont donné leur quitus à ce budget qui, comparé aux objectifs annuels de 2014 évalués à 777 425 millions de F Cfa, fait ressortir une augmentation de 42 252 millions de F Cfa correspondant à un taux d’accroissement de 5,43%. Selon le président de la Commission des finances, Grégoire Laourou, cette tendance haussière est soutenue par l’hypothèse d’une amélioration du potentiel de production de l’économie et l’accélération des réformes structurelles au niveau des administrations financières. Les députés se sont également approprié des grandes lignes de l’exécution du budget 2014 à la date de fin septembre et les caractéristiques du projet de l’Etat 2015. A la suite de la présentation du rapport du président Laourou, les députés ont donné leurs points de vue dans les discussions générales. Rien n’a été relevé comme incohérences majeures. Les députés de l’opposition et ceux de la mouvance ont apprécié ce projet de loi des finances et donné leur quitus. Du côté des députés de l’opposition, Raphael Akotègnon a relevé quelques incohérences sur la forme du budget et, son collègue Louis Vlavonou a mis un accent sur le ratio de la masse salariale sur les ressources internes quand on sait qu’il y aura assez de recrutements comme par le passé. Quant aux députés de la mouvance, entre autres Youssoufou Bida, Rachidi Gbadamassi, ils n’ont fait qu’encenser le gouvernement. On se rappelle encore des douches froides des députés, surtout ceux de l’opposition, au gouvernement au cours desquelles les débats vont jusqu’au petit matin. Le ministre Komi Koutché, à la fin de la plénière, a décerné un satisfécit aux députés.