Nous vous alertions, le lundi dernier, sur les fortes velléités de Yayi et de ses communicants, d’intimider la chaîne Canal 3, suspectée désormais de faire trop efficacement pièce à la propagande de Yayi Tv, en raffermissant sa ligne éditoriale du côté de l’opposition, comme cela lui arrive du reste, épisodiquement. Mais, cette fois-ci, la chose inquiète énormément plus qu’à l’accoutumé à la Marina, à cause des informations concomitantes sur un changement des acteurs de décision de la chaîne. Toujours est-il que cela n’a pas raté.
Yayi et les siens ont mis la pression sur la Haac pour qu’elle fasse quelque chose ... Ainsi, par hasard, la Directrice de la chaîne a reçu, avant hier, un courrier de la Haac (en fac smillé) pour une séance de travail prévue pour hier, et qui avait pour objet « le non-respect de la grille des programmes de la semaine du 08 au 12 décembre 2014 « . C’est-à-dire la semaine passée où Canal 3 a paru plus débridée dans la parole donnée aux opposants interdits d’ antenne sur notre télé publique, patrimoine commun, devenue Yayi Tv.
Une petite enquête sur cette curieuse tentative (heureusement avortée, puisque les exécutants ont dû se débiner), nous fait dire que, si le ridicule tuait, la profession serait en deuil de deux journalistes, membres actuels du bureau de la Haac. Et comme dirait l’autre, on n’est mieux intimidé que par les siens.
En effet, l’idée de cette formule d’intimidation, pompeusement mise sur le dos du bureau de la Haac, provient des deux journalistes du bureau qui, face aux pressions « amicales « voire, besoin de gratitude, de ceux à la Marina et non loin, à qui ils doivent leur présence au bureau, ont décidé (le Président Adam Tessi Boni ne semblant pas très pressé et emballé pour la sale besogne) de tenter cette descente. Bien sûr, pour donner le change, les deux lascars auraient aussi prévu de faire une virée à l‘Ortb …
A en mourir de rire
Nous disons que le ridicule ne tue pas au regard du grotesque et inédit prétexte de non-respect des programmes d’une semaine qu’ont trouvé ces deux journalistes en solo pour instruire ce courrier d’intimidation. Et dire qu’il y a un des deux qui, sans rire, clame qu’il a appris la régulation à l’école ! (Il paraît que tous les cadres sérieux de la maison en rient jusqu’aux larmes au regard des citations erronées des textes qu’il évoque au cours des séances de travail). Journaliste qu’il est, n’a donc jamais appris que les programmes d’une chaîne de radio et de télévision sont toujours ici comme ailleurs indicatifs et que, pour les besoins de l’actualité, ils peuvent et doivent être modifiés ?
Comment un journaliste (ou sont-ils des » journalistes-Acajou » comme certains les surnomment sous cape à la Haac) peut-il par exemple, ne pas savoir que si dans une semaine, il intervient un remaniement ministériel, alors que le programme indicatif mensuellement déposé à la Haac ne l’a pas et ne peut ou n’a pas besoin de le prévoir, cela peut et doit donner lieu à des modifications du programme ? Ceci, pour la nécessité d’avoir des débats et autres entretiens et émissions requis par le remaniement.
Comment ces journalistes, même acajou, peuvent-ils ne pas constater, par exemple à Yayi Tv, que Todomè et Wabi ne peuvent jamais suivre le programme indicatif déposé à la Haac puisque pratiquement tous les soirs, ils doivent faire des pages spéciales sur les nombreux et quotidiens déplacements de poses de premières pierres ou d’inaugurations. Les pauvres, puisque Yayi Boni, lui-même, le matin, en se réveillant, ne sait pas forcément tout ce qui lui passera par la tête de visiter , d’inaugurer dans la journée...A plus forte raison ses obligés Todomè et Wabi qui ont l’obligation d’ en faire page spéciale ... Que des journalistes yayistes décident donc d’aller faire une prétendue séance de travail sur un non-respect de programme d’ une semaine, c ‘est une grossière et indigne tentative d’ intimidation que les associations professionnelles faitières des medias gagneraient à condamner et arrêter sinon, la riposte désordonnée peut faire mal !
Il est très inquiétant que des prétendus professionnels des medias à la Haac, sous couvert de bureau, se prêtent à ce jeu. Du temps des Haac précédentes, on a beau tout dire, les textes étaient maîtrisés et, on peut faire tous les reproches juridiquement et professionnellement, on pouvait difficilement prendre à défaut les décisions de la Haac Nata, par exemple. Les décisions de la Cour Constitutionnelle, toutes favorables, relatives à la demi-douzaine de saisines contre leurs actes (parfois des dérives à nos yeux) en attestent comme le vantent en privé certains membres qui se disent encore sous le joug du devoir de réserve pour encore quelques semaines avant de répondre à nos sollicitations.
Ils ne maîtrisent pas les textes
Le véritable problème avec l’ actuelle mandature est qu’ elle n’ a pas encore pris le temps de s ‘imprégner des textes qui régissent l’ institution pour savoir que, si Nata a pu gérer sans vagues extérieures des juristes teigneux et des yasyistes sourcilleux comme Bossou, Akpovo et Ogoutchi, et un Vice-président Loko qui a donné l’impression démagogique de ne jamais avoir quitté d’un pouce la profession , c’est qu’il a vite intégré le fait que la Régulation est du ressort de la plénière des conseillers et, c’est ce que disent les textes. Sauf un pouvoir conservatoire temporaire pour le président en cas d’urgence. Et chaque Commission permanente prévue par le Règlement intérieur a ses attributions incontournables qu’aucun artifice ne permet de contourner.
Mais, après avoir été plutôt mal élu (généralement les bureaux de la Haac sont élus avec 100 pour cent des voix, car les conseillers savent généralement qui peut quoi et non qui on a dit de mettre à telle place ), le bureau actuel ( leurs prédécesseurs ont été élus à 1OO pour cent et eux à moins de 60 pour cent ) doit rapidement s’imprégner des textes pour pouvoir discerner vite ce qui relève des actes de gestion ou d’ administration de ce qui relève des actes de régulation qui, eux, en aucun cas, ne peuvent être des actes isolés de quelques copains voulant faire plaisir aux coquins.. .
Nous reviendrons très bientôt ici avec des preuves sur une des conséquences de cette méconnaissance des textes qui fait que un des membres du bureau que nous nommerons, expose aujourd’hui le Président Tessi Boni à une procédure de faux et usage de faux, que deux conseillers, en l’occurrence Richard Magnidet et Pascal Zantou, veulent enclencher à coup de sommations d’huissiers et de constats…
Nous donnerons les détails sur ce conseiller journaliste- acajou ( le fruit pas le bois ) qui a juré de détruire toutes les associations ( le petit insensé à l’ego démesuré qui n’ a encore rien compris de la vacuité de son poste dont le prestige ne tient qu’à la réputation et le prestige antérieurs de l’ occupant et non du contraire comme il croit ).