Personne ne peut nier les ambitions du potentiel candidat à la présidentielle de 2016, le Général Fernand Amoussou. Mais pendant que toute la classe politique dénonce les manœuvres du gouvernement tendant à mettre en péril la démocratie béninoise, cet ancien haut gradé des Forces armés béninoises (Fab) brille par son absence des cercles des grands débats politiques. C’est plutôt un choix qui jouera contre lui.
Le général Fernand Amoussou ne cache plus ses ambitions de présidentiable. Tout comme, le Général Robert Gbian, il multiplie les sorties sur le terrain ainsi que les déclarations de presse. Il affiche son soutien aux populations. Il veut être le prochain locataire du palais de la Marina. C’est incontestable. Le Général nourrit un grand rêve. Il est l’ancien Chef d’Etat-major des Fab sous le président Mathieu Kérékou et a été le commandant de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) du 3 avril 2006 au 31 mars 2010. Il a des qualités certaines. Seulement, on le voit peu aux côtés du peuple lors des grands débats politiques portant sur la vie démocratique du Bénin. Fernand Amoussou tout comme Robert Gbian ne se sont jamais prononcés et ce devant les citoyens sur un sujet touchant à la politique béninoise. Le 29 octobre dernier, le Général Fernand Amoussou a été absent à la marche de la Plateforme.
Le 11 décembre 2014, il s’est fait représenter par des individus inconnus au bataillon lors de la grande marche qui a fait trembler le régime de Yayi Boni. En clair, il a peur de prendre position sur le retard accusé par le Bénin par rapport à l’organisation des élections communales et locales. Pourquoi s’abstient-il de se prononcer sur des sujets aussi importants ? Peut-il vraiment prétendre gouverner le Bénin s’il étale son incapacité à défendre ses points de vue sur des sujets polémiques ? En tout cas, beaucoup disent qu’il n’a rien à vendre. Et à juste titre. Sinon, il aurait agi, mais aussi Robert Gbian dont le seul langage reste celui de l’argent, comme un véritable haut gradé. Le peuple ne leur demande pas de défier le Chef de l’Etat comme des militaires l’ont fait récemment au Burkina-Faso en épousant la cause du peuple. Mais leur sortie dans les rues aurait montré tout le culot qu’il devrait avoir en tant que militaire. La marche vers la Marina nécessite aussi des positions osées.