Les partenaires techniques et
financiers du secteur de l'éducation du Bénin ont invité mercredi le gouvernement béninois à mettre l'éducation au centre des politiques du développement du pays.
"Nul ne peut ignorer aujourd'hui que l'éducation est la clé du développement économique et social durable. L'entrée du Bénin dans le club très fermé des pays émergents dépendra de sa capacité à réformer son système éducatif", a déclaré le Dr Anne Vincent, porte-parole des partenaires techniques et financiers du secteur de l'éducation au Bénin.
S'exprimant à l'ouverture des travaux du deuxième forum du secteur de l'éducation au Bénin, le Dr Anne Vincent a estimé que bien que le système éducatif béninois ait connu des progrès ces dernières années, il est entravé par plusieurs dysfonctionnements.
"Des progrès ont été effectués. Le taux net de scolarisation a atteint 98% en 2013 alors qu'il n'était que de 82,70% en 2007 et l' écart de scolarisation entre filles et garçons a été ramené à trois points alors qu'en 2007, il était de 10 points. Sur 15 pays de la sous-région, le Bénin se place en première position pour le nombre d'étudiants dans l'enseignement supérieur avec 1.080 étudiants pour 100.000 habitants contre une moyenne de 507,7", s' est-elle réjouie.
Cependant, a-t-elle déploré, des lacunes persistent encore dans le système éducatif béninois.
"7 enfants de 11 ans sur 10 terminent le cycle primaire ; moins de 7 enfants de 12 à 15 ans sur 10 sont scolarisés au premier cycle de l'enseignement secondaire et à peine plus de 3 enfants sur 10 le sont dans le second cycle de l'enseignement secondaire", a-t-elle déploré, regrettant le fait que la qualité de l' enseignement n'est pas à la hauteur des enjeux de développement du pays.
"Les décideurs béninois doivent désormais poser les bases d'une rupture pour instaurer dès à présent une politique assurant un continuum cohérent et harmoniser de la maternelle au cycle supérieur", a-t-elle préconisé.