Les projecteurs sont éteints depuis le dimanche 14 décembre sur la 12ème édition du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). Cette édition de transition a eu lieu malgré tout. L’heure est alors au bilan. A l’annonce du Fitheb 2014, rien n’était gagné d’avance. Car, le temps pour l’organiser était court. Mais Ousmane Alédji, nommé par le ministre de la culture Jean-Michel Abimbola pour accomplir cette difficile mission, a su conduire le navire à bon port. Ainsi commandant à bord du navire Fitheb, il a su transformer les obstacles en avantages pour rattraper le temps perdu. Vaille que vaille, il a alors organisé avec succès le Fitheb 2014. Nous parlons ici de succès pour plusieurs raisons : la première, toutes les troupes prévues ont répondu présentes à l’invitation du Directeur du Fitheb. La deuxième, les 105 spectacles programmés ont été exécutés. La troisième, l’édition de cette année a connu la présence de quelques têtes d’affiche du monde culturel africain telles que : Yacouba Konaté, Directeur du Marché des arts et spectacles africains (Masa), Khalid Tamer, président de la commission du théâtre francophonie (Citf) et Directeur du festival Entre Paris et Marrakech, le poète sénégalais Massamba Gueye, Etienne Miningou, comédien, metteur en scène, directeur des résidences culturelles, de créations et de recherches théâtrales ‘’les Récréatrâles’’ au Burkina-Faso… Ces acteurs culturels ont rehaussé l’image du Fitheb 2014. De plus, les pièces présentées par les compagnies venues des pays européens, africains et autres régions du monde ont épaté le public massivement mobilisé. Les spectacles off également n’ont pas laissé indifférent le public qui effectuait à chaque fois le déplacement sur les différents sites, notamment le village du Fitheb installé à la place Lénine. Ce festival de transition a donné un effet positif. Tout s’est bien déroulé à la grande satisfaction de tous. « Je ne serai pas très rigoureux envers le Fitheb 2014 car, tout le monde sait dans quelles conditions il a été organisé. Les spectacles que j’ai eu la chance de suivre sont de bonne qualité. Je félicite le comité d’organisation pour le travail abattu en si peu de temps »,a déclaré Marcel Orou Fiko, un acteur culturel béninois à la sortie du spectacle « Verre cassé » le mercredi 10 décembre à Artisttik Africa à Cotonou. Comme lui, les acteurs culturels étrangers présents à ce festival ont exprimé leur satisfaction. Le ministre Abimbola a donc raison de porter son choix sur Ousmane Alédji pour sauver la situation. La suite, c’est le Fitheb 2016 dont l’organisation doit commencer maintenant.
Ce qui n’a peut-être pas correctement fonctionné pour porter à la connaissance du grand public tout l’effort fourni pour organiser le Fitheb de transition, c’est le volet communication. Il n’a pas su apporter au dernier Béninois tout ce qui a été fait avant et pendant le Fitheb. La communication n’a donc pas été à la hauteur de ce Fitheb 2014 annoncé comme le début d’un label.
Impressions de quelques acteurs culturels étrangers
Yacouba Konaté, Directeur du Marché des arts et spectacles africains (Masa)
Je pense que c’est un exemple à suivre et chaque pays doit comprendre que les manifestations comme le Fitheb doivent être soutenues par la puissance publique et c’est cela qui va motiver les opérateurs privés et internationaux à apporter leurs contributions.
Etienne Miningou, comédien, metteur en scène, directeur des résidences culturelles, de créations et de recherches théâtrales ‘’les Récréatrâles’’ au Burkina Faso
J’avoue qu’après avoir vu la cérémonie d’ouverture, j’ai constaté que les autorités béninoises accordent une importance capitale au festival. La responsabilité sera maintenant aux acteurs culturels de taire leurs querelles et de porter ensemble, le projet du Fitheb.
