La représentation nationale a examiné hier la question orale avec débat posée par l’honorable Saka Fikara et quatre autres de ses collègues. Elle porte sur les magouilles au ministère des travaux publics et des transports. Une situation qui a conduit à la tenue d’une conférence de presse de dénonciation du Syndicat National des Travailleurs de l’Administration des Transports et des Travaux Publics (SYNTRA-TTP).
La plénière de ce jeudi a été l’occasion pour les députés de dénoncer les procédures de passation du marché, les conditions de contrôle des
chantiers et le retard criard observé en ce qui concerne le délai de finition de la route Akassato/ Bohicon dans un contexte où des milliards sont dilapidés sans résultats à en croire aux dires de
l’honorable Eric Houndété fortement soutenu par ses pairs dont
Mathurin Nago qui a donné une leçon de morale à son ancien allié Aké Natondé au sujet de la bretelle de Bopa. Mais avant que les députés ne fassent ces mises au point, le ministre des travaux publics Aké Natondé a exposé les arguments du gouvernement qui militent en faveur de la bonne gouvernance en matière de passation des marchés. Cela n’a toutefois pas convaincu les anciens collègues du ministre Aké qui ont estimé que le speech de ce dernier a manqué de pertinence et de preuve.
N.A
LIRE LA QUESTION ORALE AVEC DEBAT AU GOUVERNEMENT
Le mercredi 13 Août 2014, au cours d’une conférence de presse le Syndicat National des Travailleurs de l’Administration des Transports et des Travaux Publics (SYNTRA-TTP) a fait de graves révélations sur les magouilles dans la passation des marchés au Ministère des Travaux Publics et des Transports.
Dans leurs propos, les syndicalistes ont exposé les irrégularités relatives à quatre dossiers à savoir :
1) Lot (du PK+45+760 à Allada au PK 117 + 865 à Bohicon) du projet de réhabilitation de la route Akassato-Bohicon
2) Travaux de construction d’un double dalot 400×400 au PK 39+850 sur la route en terre GUENE-KARIMAMA
3) Réhabilitation et renforcement de la route Parakou-Djougou lot 1 et 2
4) Aménagement et bitumage de routes structurantes :
Comé-Lokossa-Dogbo, Bretelle Zounhoué-Athiémé-Frontière du Togo, Savalou-Tchetti-frontière du Togo, Logozohè-Glazoué et Djregbé-Dja-Owodé-frontière du Nigéria.
Dans les quatre dossiers les syndicalistes dénoncent entre autres irrégularités, le choix du bureau d’étude, l’imposition d’entreprises non éligibles aux différents marchés et parfois la complicité coupable et active aussi bien au niveau de la commission de passation des
marchés publics, que de la cellule de contrôle des marchés publics de leur ministère. Ces complicités seraient étendues au niveau de la Direction Nationale des Marchés Publics.
Depuis cette conférence de presse, notre peuple n’a eu droit à aucune explication de la part du gouvernement qui laisse faire comme si de rien n’était.
En vertu des dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale en ses articles 106 ; 107 ; 108 et leurs différends alinéas Le gouvernement est invité à fournir à la représentation nationale toutes les informations relatives auxdits dossiers, notamment les coûts des ouvrages et les divers dossiers des soumissionnaires de ces quatre marchés.
- PJ : copie de l’intégralité de la conférence du SYNTRA-TTP Ont signé
Sacca FIKARA
Candide Armand-Marie AZANAI
Comlan Léon AHOSSI
Koffi AHOUANNOUGAN
Samari BANI
LES CLARIFICATIONS DU DEPUTE BASILE AHOSSI AU SUJET DES CHANTIERS DE ROUTE
-Route Akassato-Bohicon
Attribué à une entreprise chinoise à 107 milliards Fcfa alors que les cadres du Mtpt l’estime à environ 70 milliards Fcfa. L’Union Européenne a offert de faire les 40 kilomètres de route à titre gratuit en entrant à Bohicon. Les Chinois ont refusé qu’on leur associe à une autre entreprise. Les études de faisabilité avaient coûté 300 millions. Les Chinois ont réclamé 6 milliards 90 millions pour reprendre l’étude. Le Ministre Lambert Koty, a voulu mettre en place un bureau de contrôle et l’Union Européenne a voulu supporté le coût estimé à 2 milliards Fcfa. Les Chinois se sont opposés et on dit que c’est leur propre bureau d’étude qui va le faire. Il a été prévu de le payer à 2 milliards sur le budget national, l’Union Européenne s’étant retiré. Le bureau Acep, filiale de Louis Berger International, un groupe français qui devait faire le contrôle a été abandonné.
-Route Djougou-Parakou
Lot1 : Donné 31 milliards Fcfa à EBOMAF contre environ 25 milliards Fcfa proposés par Colas-Bénin qui a été éliminé pour défaut de non présentation d’attestation de non faillite, alors que Colas-Bénin est en activité si non au Bénin, mais au moins dans les pays limitrophes du Bénin.
Lot 2 : Attribué à SOGEA-SATOM à 19 milliards Fcfa et plus contre 17 milliards de SOROUBAT. SOROUBAT n’aurait pas déclaré tous les marchés gagnés dans son plan de charge. Le cadre du Secrétariat général du ministère qui a refusé de parapher le document a reçu une demande d‘explication (voire le journal ‘’Tribune du travailleur sur la gouvernance au Bénin ‘’ n°002 du 28 juillet 2014)
-Route Comé-Lokossa-Dogbo
Estimé à environ 35 milliards Fcfa confié à EBOMAF à 43 milliards Fcfa. C’est EBOMAF qui a acheté les DAO pour toutes les autres entreprises concurrentes et qui les a représentés au cours des visites de site
-Route Savalou-Tchetti-Lgozohè-Glazoué SOROUBAT a proposé 23 milliards, a été éliminé pour défaut d’IFU alors qu’il a produit une attestation fiscale qui indique l’IFU et remis à Colas-Bénin pour environ 31 milliards Fcfa