Le comité d'orientation et de supervision pour la correction de la liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi) peine à respecter ses engagements. Prévue pour le 17décembre dernier, la mise à disposition du fichier électoral, seule condition pour l'organisation des prochaines élections peine à être effective jusqu'à ce jour. Désormais, c'est la date du 15 janvier qui est annoncée. Au regard des nombreux reports enregistrés par le passé, certains observateurs restent dubitatifs sur la nouvelle échéance.
Dans le cadre de la correction de la liste électorale permanente informatisée, les députés ont proposé et voté la loi N° 2012-43 du 5 février 2013 portant apurement, correction, mise à jour et actualisation du fichier électoral national et de la liste électorale permanente informatisée (Lépi). Cette loi a défini les actions spécifiques à entreprendre en vue d'obtenir une version optimale de la liste électorale permanente informatisée à utiliser pour les prochaines élections. Ainsi, le Cos-Lépi a été installé depuis le 1er novembre 2013. Il a enclenché le processus de la correction de la Lépi. Mais cette opération de correction et d'actualisation de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) connaît un grand retard. Lequel retard constitue aujourd'hui un facteur de blocage à l'organisation des élections municipales, communales et locales et menace gravement les autres joutes électorales qui pointent à l'horizon. Pour justifier le retard des opérations, les membres du Cos-Lépi sont montés plusieurs fois au créneau pour accuser le gouvernement. Lors de la dernière sortie, l'honorable Sacca Lafia a non seulement rappelé les activités menées jusqu'ici par l'organe en charge de la correction de la Lépi, mais surtout il a fait comprendre à l'opinion publique que leurs détracteurs les accusent à tort. Pour lui, la responsabilité du retard ne leur est pas imputable. " Il y a toujours eu des impondérables. L'audit participatif a pris 30 jours au lieu de 15 jours à la demande du chef de l'Etat. Sur quelle base
le gouvernement dit que 14 milliards suffisent pour corriger la Lépi ? La première Lépi a coûté 45 milliards. Si le gouvernement ne veut plus financer la Lépi, nous allons plier nos bagages et il n'y aura plus de Lépi. Nous ne dilapidons pas les sous. Il y a un régisseur du ministère des Finances ", a-t-il affirmé. Le vice-président du Cos-Lépi, Augustin Ahouanvoébla a renchéri les propos du président Lafia. Pour lui, Il y a des surcoûts avec le prolongement de l'audit participatif et il y a la phase d'enregistrement complémentaire qui démarre et il faut de l'argent. " J'ai été désolé et je sortais des nues par ce que j'ai vu à la télé. Le chef de l'Etat a été mal conseillé ", a martelé l'honorable Ahouanvoébla.