Ban Ki-moon est en tournée dans les pays touchés par Ebola, en Afrique de l’Ouest. Vendredi, à Monrovia et à Freetown, le secrétaire général des Nations unies a assuré de l’appui de la communauté internationale pour endiguer l’épidémie et reconstruire les services de santé sinistrés afin d’en éviter de nouvelles. Il sera ce samedi en Guinée et au Mali.
Avec notre envoyée spéciale à Freetown, Anne-Marie Capomaccio
Au centre de traitement Ebola de Hastings, au nord de Freetown en Sierra Leone, Ban Ki-moon est accueilli en musique. Il se lave les mains à l’eau chlorée et sa température est vérifiée pour la dixième fois de la journée. Personne n’échappe à cette discipline. Le secrétaire général des Nations unies vient rencontrer les personnels de santé. Ils sont nombreux à l’attendre, vêtus de leur uniforme hospitalier.
« Aujourd’hui nous avons des raisons d’être prudemment optimistes : cette terrible épidémie peut être vaincue. Mais le moment n’est pas venu de ralentir nos efforts, insiste Ban Ki-moon. Nous savons qu’un seul cas peut déclencher une épidémie. »
Les encouragements sont toujours suivis d’une mise en garde. L’objectif n’est pas atteint, on découvre de nouveaux cas chaque jour dans la zone Liberia, Sierra Leone, Guinée.
Le docteur Sanga Bera est un survivant d’Ebola. Il a contracté la maladie à l’hôpital et va reprendre son poste lundi. « J’ai été testé pour Ebola et le résultat était positif, raconte-t-il. C’est une expérience traumatisante, c’est sûr. Je ne peux pas décrire ce que j’ai ressenti. J’ai simplement prié Dieu pour qu’il épargne ma vie, ce qu’il a fait. »
Plus de 400 personnels de santé sont morts de la fièvre Ebola en portant assistance aux malades en Afrique de l’Ouest.