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Le peloton d’exécution pour les membres du Cos/Lépi ???
Publié le mardi 23 decembre 2014   |  24 heures au Bénin


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© Autre presse par DR
Liste électorale permanente informatisée (Cos/Lépi)


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Des gens sans honte, qui ne respectent pas la parole donnée, accrochés aux primes et aux avantages pécuniaires... Les pires pécheurs de la République pour qui l’échafaud est dressé depuis bien longtemps. Mais, jamais, aucun des accusateurs n’a évoqué une disposition légale violée par les coupables désignés. En clair, Sacca Lafia et compagnie méritent la guillotine sans avoir enfreint à une seule loi de la République. Impossible de faire du politiquement correct aujourd’hui sur un plateau-média, dans un discours public ou dans un débat mondain sans exprimer une hargne contre eux. La promesse manquée de sortir la liste électoral pour le 17 décembre 2014 serait le crime le plus impardonnable ; sous le prétexte que tous les décaissements nécessaires auraient été effectués.

Et pourtant, ce n’est pas la poche personnelle de Sacca Lafia qui reçoit les décaissements mais un compte ouvert au trésor public pour le Cos/Lépi. En conclusion, les paiements sont effectués au trésor ou auprès de régisseurs désignés par le ministère des finances, tous sous la tutelle du gouvernement. Cela ne peut donc pas être la faute de Lafia si les agents recenseurs, les superviseurs, les travailleurs du Cos et autres prestataires traînent encore des arriérés d’impayés jusqu’à nos jours. Si Lafia en avait vraiment plein les poches, il se serait payé des kits dernière génération au lieu de déployer sur le terrain les vieilleries utilisées par l’équipe de Arifari Bako depuis plus 4 ans avec tous les ratés à l’époque déjà. Pour définitivement clore ce débat de disponibilité budgétaire, il suffit de faire le point de toutes les factures impayées et des arriérés dus aux travailleurs ainsi qu’aux membres du Cos.

Ceux qui évoquent les vertus du fameux dialogue en cours de préparation feignent d’oublier que le Cos/Lépi est déjà ce fruit d’un large compromis politique entre toutes les forces représentées à l’Assemblée nationale. En acceptant le Cos/Lépi à cette époque-la, la majorité présidentielle reconnaissait ainsi l’existence d’un problème autour du truc de Bako ayant servi aux K.O. de 2011 qui pourrait jeter une ombre sur la crédibilité de la victoire de Yayi. De son côté, la minorité renonçait implicitement à son discours sur la non-existence de la Lépi en acceptant le principe de sa correction et actualisation. Même la Cour constitutionnelle en validant la loi sur le Cos/Lépi évoluait dans sa rigidité originelle sur le sujet. C’est donc tout ce compromis voire toute cette compromission politique qu’incarne Sacca Lafia. Il ne peut ainsi prendre le risque de faire front au gouvernement sur ses mensonges de décaissements sans faire exploser tout le système. Déjà qu’il n’a pas l’argent pour s’offrir un programme de communication en bonne et due forme. Ce qui explique d’ailleurs les difficultés à mobiliser les citoyens autour des opérations de terrain suite à la réticence des organes de presse à accompagner le mouvement du fait des factures impayées toujours en souffrance au trésor ou auprès des régisseurs.

En principe, tout organisateur de marche de protestation contre le retard des élections devrait faire l’exercice du recensement de toutes les dettes du processus d’actualisation de la Lépi auprès du trésor et exiger leur apurement. Dans ce dossier d’élections retardées indéfiniment, il n’y a pas de sortie de crise sans argent et tout le monde connaît l’identité du détenteur de l’argent. Même si on parvient à supprimer le Cos du dispositif légal en le remplaçant par une autre structure, il faudrait bien sortir l’argent pour achever la liste afin d’aller aux élections. A supposer que le parlement décide d’une loi dérogatoire instituant une liste manuelle, il va falloir un budget pour la réaliser. Et si le trésor public reste hostile aux factures liées à la chose électorale, l’impasse a encore de belles séquences à écrire. À moins que le législateur ne prenne une loi dérogatoire qui instaure désormais des élections sans liste. Ainsi, au jour du vote, les électeurs se présentent tous sur une place publique et désignent leurs représentants dans les conseils municipaux voire au parlement. Plus de dépenses pour le trésor et peut-être plus de blocage.

Sans argent pas de liste ni manuelle ni électronique...

Par Arimi Choubadé

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