A quelques semaines de la fin du mandat des députés de la sixième législature, les campagnes anticipées se multiplient au gré du vent et des rêves sur toute l'étendue du territoire national. Les alliances se nouent, des regroupements se reconstituent. Autant d'activités pour les potentiels candidats qui se mettent ensemble pour conquérir ou renouveler leur mandat parlementaire.
Qui des députés de la sixième législature du parlement béninois est certain de valider son ticket pour siéger au sein de la septième législature ? C'est l'interrogation qui taraude les esprits lorsqu'on considère le regain d'activités politiques de ces dernières semaines au Bénin. En effet, la sixième législature du Parlement béninois est en fin de mandat. Et les membres de l'équipe actuelle composant l'Assemblée nationale, et qui sont candidats pour la prochaine législature, multiplient déjà les assauts pour bénéficier de la confiance de leurs mandants afin de retourner siéger à la septième législature. Mais pour y arriver, le chemin sera sinueux pour tout candidat en quête de popularité. Et pour cause, les réalités béninoises changent au fil des années. A chaque élection, le nombre de candidats s'accroît. Tenez, pour les Législatives de 2011, rares sont les partis politiques qui ont réussi à se faire élire au Parlement sans alliance. La situation est moins prononcée en 2007. A ce niveau, les partis tels que ''Restaurer l'Espoir (1 siège : Orou Sé Guéné), Force Espoir (02 sièges : Antoine Dayori et N'da Antoine N'DA), Force Clé (04 sièges: Eric Houndété, Bonaventure Jude Lodjou, Lazare Séhouéto et Désiré Vodonou) ont pu réaliser l'exploit. En 2011, ces derniers n'ont pu retrouver le chemin de l'hémicycle qu'en alliance. Et les choses se compliquent chaque jour qui se lève. 2015 ne fera pas exception, raison pour laquelle les alliances et contre alliances se multiplient et même les députés qui avaient pris l'habitude avec leurs mandants de se faire élire sans une union avec d'autres partis sont entrés dans la danse. La dernière alliance constituée en marge des prochaines consultations électorales et en l'occurrence les Législatives, est celle dénommée Alliance Soleil, conduite par Sacca Lafia, Issa Saley et Antoine Dayori. En 2007, Issa Saley a réussi à s'installer au Parlement avec son Union pour la relève (UPR) ; pareil pour Antoine Dayori avec Force espoir (FE). Sacca Lafia a rejoint l'Assemblée nationale avec les Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE). En 2011, Antoine Dayori et Issa Saley ont fait leur mariage pour se retrouver au Parlement avec une liste " Force Espoir- Union Pour la Relève (UPR) " (02 sièges Issa Saley et Antoine Dayori). Sacca lafia quant à lui est resté fidèle aux FCBE, alliance par laquelle il s'est fait une nouvelle place au sein des députés de la sixième législature. Les fiefs de Issa Saley et Antoine Dayori sont désormais menacés par les nouveau venus en politique et ceux des FCBE, Sacca Lafia se retrouvant de plus en plus seul dans cette famille FCBE, a décidé de prendre ses responsabilités faisant dos aux FCBE pour l'alliance Soleil. Ces trois ténors ayant tous leurs fiefs dans la partie septentrionale parlant des législatives, sont finissants. Que vaut Issa Saley aujourd'hui avec la précarité socioéconomique du réseau GSM Bbcom et la cession de sa chaîne de télévision, Canal 3 ? La naissance de l'alliance Soleil confirme simplement le repositionnement de ces ténors sur la scène politique nationale.