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(Bilan 2014) Ebola: les vaccins testés, l’OMS appelle à établir des systèmes de santé plus résilients
Publié le vendredi 26 decembre 2014   |  Xinhua


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© AFP par MSF
Les Médecins Sans Frontières mettent en place l`équipement de protection contre le virus de la fièvre d`Ebola


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La communauté internationale devrait continuer d'aider les pays d'Afrique de l'Ouest à lutter contre l'épidémie d'Ebola et à établir un système de santé résilient contre d'autres crises éventuelles à l'avenir, a indiqué le porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tarik Jasarevic, dans une interview accordée récemment à l'agence Xinhua.
"Chacun doit continuer son travail. Les pays qui aident l'OMS et la mission de l'ONU à répondre à l'épidémie d'Ebola ainsi que d'autres partenaires devraient continuer à fournir leur soutien afin que ces pays puissent recevoir vraiment l'assistance dont ils ont besoin", a martelé M. Jasarevic.
POURQUOI UNE TELLE PROPAGATION ?
Selon le dernier bilan de l'OMS actualisé le 22 décembre, l'épidémie d'Ebola a fait 7.518 sur un total de 19.340 cas enregistrés dans les trois pays les plus touchés en Afrique de l'Ouest, à savoir la Sierra Lieone, le Liberia et la Guinée.
A la question de savoir pourquoi l'épidémie a particulièrement sévi cette fois-ci, M. Jasarevic a répondu que ces trois pays n'avaient jamais été confrontés au virus Ebola auparavant.
"Ils ne connaissent pas le virus et ils n'avaient pas d'expérience en matière d'épidémie d'Ebola auparavant, du coup de nombreux travailleurs médicaux et les sytèmes de santé dans leur ensemble n'étaient pas préparés pour cette épidémie", a-t-il expliqué.
"C'est pourquoi beaucoup de travailleurs médicaux ont été infectés au début, et c'est pourquoi le virus a pu propager géographiquement", a-t-il poursuivi.
Les systèmes de santé en Sierra Lieone, au Liberia et en Guinée, qui venaient juste d'émerger de plusieurs années de guerre civile, sont "très fragiles", a-t-il déploré.
"Ces trois pays ont certains indices de santé que l'on ne peut pas vraiment comparer aux autres pays africains", a noté M. Jasarevic, avant de poursuivre : "c'est tout cela qui a propagé l'épidémie du virus au-delà des villages initiaux en Guinée".
D'après l'OMS, le cas qui a déclenché l'épidémie d'Ebola était un jeune garçon qui est mort en Guinée le 28 décembre 2013. Le virus s'est depuis propagé, sans être découvert pendant plus de trois mois, à de multiples chaînes de transmission en milieu urbain et rural.
La situation était devenue critique en septembre car le nombre de cas d'Ebola doublait toutes les quatre semaines, a rappelé le porte-parole.
LES MESURES A PRENDRE
"Maintenant, nous avons réussi à ralentir la propagation de l'épidémie dans de nombreuses régions. Nous voyons que le nombre de cas n'augmente plus de façon exponentielle", s'est réjoui M. Jasarevic.
Par ailleurs, nous en sommes à la première phase d'essais cliniques pour les vaccins, a révélé le porte-parole, qui a précisé que "deux vaccins sont actuellement en train d'être testés sur un nombre relativement petit de volontaires". "Nous souhaitons que la première phase produise des résultats positifs pour que ces deux vaccins puissent entrer dans la deuxième phase d'essais cliniques avec un plus grand nombre de personnes testées."
Or, a-t-il tempéré, étant donné qu'un nombre insuffisant de mesures ont été mises en places, le nombre de nouveaux cas continue d'augmenter et il est difficile de prévoir quand l'épidémie prendra fin.
"Ce que nous savons jusqu'ici, c'est que nous faisons ce que nous devons faire, et cela signifie essentiellement avoir plus de centres de traitement pour que nous puissions sortir plus de personnes de leurs communautés et leur fournir des soins appropriés. Il y a davantage d'enterrements sécurisés, donc nous avons besoin de plus d'équipes formées et bien équipées", a fait remarquer le porte-parole.
"Nous devons maintenant dépister le virus et chercher activement des personnes infectées, les isoler, s'assurer qu'elles n'infectent pas leurs parents et amis", a-t-il souligné.
Tout en notant que la communauté internationale doit faire preuve de souplesse dans la distribution des ressources pour qu'elles parviennent à ceux qui en ont besoin, le porte-parole a appelé à une plus grande participation des communautés, ce qui "est vraiment la clé". "Les communautés doivent complètement contenir l'épidémie", a-t-il relevé.
LES LEÇONS A TIRER
En ce qui concerne les leçons que la communauté internationale peut tirer de cette épidémie, M.Jasarevic a noté que les pays ouest-africains devraient construire un système de santé fort et résilient capable de réagir rapidement à tout nouveau cas potentiel, mais aussi de rompre la chaîne de transmission.
Il a rappelé qu'une réunion de haut niveau a été convoquée par l'OMS et ses partenaires début décembre afin d'identifier les solutions pratiques pour assurer que les systèmes de santé seront mieux préparés pour répondre à de futures crises et qu'ils pourront fournir les services clés.
"Nous devons tous ensemble regarder au-delà de l'épidémie. C'est pourquoi nous aurons une réunion des principaux donateurs avec les personnes provenant de ces pays, pour voir comment nous pouvons construire des systèmes qui, si un virus comme cela devait se manifester à l'avenir, soient mieux préparés pour y répondre", a-t-il conclu.

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