Le chef de l’Etat s’est entretenu, mercredi 24 décembre dernier, avec les acteurs de la filière ananas. Il leur a annoncé la mise en place d’un programme intégré pour les aider à atteindre l’objectif de production à 600 000 tonnes.
Par Gnona AFANGBEDJI
Comment réorganiser les producteurs pour booster la filière ananas ? Quels types de soutien l’Etat doit-il apporter aux acteurs à divers niveaux afin de faire de l’ananas, une culture d’exportation à forte valeur ajoutée ? Ces questions ont meublé mercredi dernier les échanges entre le président de la République et les responsables d’organisations professionnelles de producteurs, transformateurs et exportateurs d’ananas. «Nous avons fait le point sur l’évolution de la filière et nous nous sommes engagés dans la vision de porter la production d’ananas à 600 000 tonnes à l’horizon 2017», confie Athanase Akpoé, président de la Fédération nationale des coopératives de producteurs d’ananas au Bénin. Actuellement, environ 7000 hectares d’ananas sont emblavés pour une production de 300 000 tonnes. Les difficultés liées au développement de la filière ont été passées au peigne fin, et le président de la République a annoncé la mise en place d’un programme intégré de développement de la filière ananas. «Nous sommes actuellement confrontés à la dégénérescence variétale. Il faut renouveler les souches pour introduire de nouvelles variétés d’ananas. Il nous faut aussi augmenter le volume de rejets. Pour atteindre cet objectif de 600 000 tonnes, il faut produire un million de rejets », fait observer Athanase Akpoé qui indique que la recherche se penche déjà sur la question des variétés, avec l’appui du Programme cadre d’appui à la diversification agricole (ProCAD). Au titre des exportations, le Bénin souffre toujours du manque d’équipements, du problème d’emballage et de la certification de l’ananas par des organismes régionaux et internationaux. «Notre aéroport ne répond pas aux normes. Mais actuellement, le ProCAD est en train de nous aider à mettre en place les installations frigorifiques», tempère Athanase Akpoé qui exprime une forte attente des producteurs à la mise en place de ce programme intégré.