Les forces politiques réunies au sein des Forces cauris pour un Benin émergent (Fcbe) ont organisé une marche de soutien à l’endroit du Chef de l’Etat.
A cette occasion, les leaders politiques natifs des départements de l’Atacora et de la Donga soutenant les actions du Président Yayi Boni n’ont pas caché leurs intentions à œuvrer contre non seulement la classe politique de l’opposition mais aussi et surtout à mettre fin aux ambitions politiques de l’Alliance Soleil nouvellement mise en place.
Démarré avec un grand retard du carrefour du stade municipal pour échouer à la préfecture de Natitingou, cette marche a connu la mobilisation des populations de toutes les Communes des départements de l’Atacora et de la Donga transportées par des camions. Mais il a fallu du temps pour voir l’aboutissement de la marche en raison du temps mis pour convoyer ces marcheurs professionnels sur les lieux de départ qui était prévu pour 9 heures.
La route nationale inter-Etat n°3 était entièrement occupée à un moment donné par les manifestants. Tous les intervenants, du Secrétaire général de la Coordination communale de la mouvance présidentielle de Natitingou aux ministres présents en passant par les députés, ont rassuré le leader charismatique des Fcbe Dr Yayi Boni qu’il a le ferme soutien des populations de l’Atacora-Donga malgré les intoxications. Selon eux, le Bénin n’est pas le Burkina Faso et le peuple qui n’est pas dupe doit comprendre que ce n’est pas le chef de l’Etat qui confectionne cette liste électorale dont la non réalisation retarde l’organisation des élections.
Pour ces hommes politiques de la mouvance présidentielle, toutes les marches initiées contre le chef de l’Etat sont contre les intérêts des populations et le combat du chef de l’Etat est leur combat, un combat au profit des pauvres. Ils ont tous fait savoir que la force de la plate-forme se limite seulement dans les rues de Cotonou et non sur le terrain comme les Fcbe dont la présence se fait remarquer partout.
Abordant la question du retard qu’accuse l’organisation des élections, tous diront que l’établissement de la Lépi n’est pas du ressort du Chef de l’Etat mais du Cos-Lépi au sein duquel la majorité des membres sont de l’opposition. Malgré la crise économique, ont-ils affirmé, le gouvernement a débloqué près de 12 milliards pour la Lépi et a prévu 8 milliards pour la Céna. Selon eux, la marche organisée à Cotonou par la plate-forme est une provocation qui mérite des répliques. C’est pourquoi ils entendent poursuivre les marches de soutien en faveur de Yayi Boni dans toutes les communes, arrondissements, villages et hameaux du pays. Pour ces leaders politiques, la naissance de l’alliance soleil qui réclame le septentrion comme étant son fief n’inquiète guère les Fcbe.
Selon eux, c’est la philosophie de ceux-là qui pensent qu’ils peuvent tromper le peuple en matière de gestion de la filière coton. Mais ils confient que si c’est l’objectif des membres fondateurs, l’alliance est morte. Pour eux, c’est une alliance de papier qui n’aura rien à démontrer sur le terrain. En marge de cette marche de soutien, ces leaders politiques sous l’égide du Ministre Barthélemy Kassa ont organisé un déjeuner de presse à l’hôtel Tata Somba de Natitingou. Déjeuner avant lequel, les journalistes membres du Réseau des professionnels des médias de l’Atacora-Donga ont évoqué quelques préoccupations relatives au développement de la région, à l’état de la démocratie béninoise et à la Lépi. A cette marche, on notait la présence des Ministres Barthélemy Kassa, Naomi Azaria et Eric N’Da ; des députés Gilbert Bangana, Gobi Bado et Nouréini Atchadé ainsi que quelques cadres et élus locaux des départements de l’Atacora et de la Donga.
Hervé M. Yotto (Br Atacora-Donga)
Et Yayi aussi !
Dire que Talon finance l’Alliance Soleil, c’est la parole des Forces cauris pour un Bénin émergent contre les victimes. Mais, ce qui n’est pas dit, c’est que sans l’argent de Patrice Talon, Yayi Boni ne serait jamais devenu président de la République du Bénin. En 2006, c’est bien Talon dont on dit qu’il finance actuellement l’Alliance Soleil qui a mis sa richesse au service de l’élection de Yayi Boni. Après lui avoir rendu un tel service, Yayi l’a remercié en monnaie de singe. Il a été persécuté et contraint à s’exiler en France. Yayi aussi a bien reçu l’argent de Talon.
Le chef de l’Etat tend à diviser le Bénin
L’approche que les partisans du président Yayi Boni utilisent n’est pas orthodoxe. Selon des sources concordantes, c’est lui-même qui donne les moyens et les instructions pour agir selon sa volonté. Totalement en baisse de forme dans les sondages, le Chef de l’Etat fait feu de tout bois. Pour la marche du 11 décembre 2014 à Cotonou, il avait fait venir les « siens », mettant en pratique ces propos menaçant du 1er août 2012 condamnés par la Cour constitutionnelle. Des sources dignes de foi renseignent que pour se refaire le moral, il a planifié des marches tous azimuts dans la partie septentrionale et au centre du pays. Un tel agissement tend à diviser le pays. L’approche est mauvaise et doit être dénoncée et condamnée. Le Bénin du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest est indivisble.
Pourquoi Yayi ne veut pas admettre qu’à 15 mois du terme de son dernier mandat, le peuple ne soit plus avec lui ? C’est une tradition démocratique de fin de règne. Ce qui est certain, le peuple n’est pas immature. Personne ne se laissera entraîner par des affrontements aux conséquences incalculables. Yayi doit se convaincre qu’il est en fin de règne. En conséquence qu’il est seul. Tous les Béninois se souviennent de l’héritage laissé par le président Hubert Maga et Mgr Isidore de Souza. Tous deux se rejoignent sur un point : qu’aucun bain de sang ne coule pour des raisons politiques. Que Yayi s’en souvienne pour le bonheur des Béninois.