La rumeur sur la détection de cas de fièvre à virus Ebola au Centre national hospitalier et universitaire (Cnhu) de Cotonou ne serait pas fondée selon les autorités du ministère de la santé notamment le Directeur adjoint de cabinet (Dac) et le Directeur de la santé publique. Ces deux responsables sanitaires ont apporté des éclairages sur la situation à travers un point de presse le vendredi 26 décembre dernier au siège de l’institution à Cotonou.
Le Directeur adjoint de cabinet (Dac) du ministère de la santé, le Dr Moufalilou Aboubakar se prononçant sur la rumeur au sujet d’un éventuel cas de fièvre à virus Ebola au Cnhu de Cotonou est remonté à l’origine de la rumeur. Selon les explications apportées, le ministère aurait été informé par le biais du service Samu du transfert au Cnhu d’une femme de la quarantaine d’âge qui saignait au niveau de sa partie génitale.
D’après les premières enquêtes sur elle, il apparaît que la patiente n’était ni sortie du Bénin ni recevoir de la visite venant des pays endémiques de la fièvre à virus Ebola ces cinq dernières années. Très tôt, dit-il, le système de riposte s’est installé. La dame aurait été isolée, les prélèvements ont été faits et le traitement symptomatique avait donc commencé. Actuellement, nous explique-t-il, les tests effectués sur la patiente ont été envoyés à l’extérieur et le processus de confirmation biologique suit son cours. En effet, à en croire le Dac, la population ne doit pas paniquer. Par ailleurs, il a invité la presse à ne pas céder au sensationnel. En clair donc, sur la question, il n’y a aucune confirmation de cas de fièvre à virus Ebola au Bénin pour l’heure dans le pays.
Quant au Directeur de la santé publique, Dr Orou Bagou Yorou Chabi au sujet de la fièvre Lassa dans le nord du pays, sur les 16 cas dont deux confirmés, il faudra encore pour être plus sûr de la confirmation, attendre un deuxième cycle de 21 jours d’observation.
A la fin de leurs explications, les deux autorités ont informé les journalistes sur les mesures de prévention prises contre ces maladies dangereuses surtout pour éviter les cas de contamination au cours des grands rassemblements de cette fin d’année. Allusion a été faite au pèlerinage annuel de culte organisé par plusieurs confessions religieuses du Bénin et qui rassemble des fidèles venant de plusieurs pays de la sous-région et d’ailleurs. Il s’agit entre autres mesures des dispositifs de lavage des mains, les équipes médicales dont le service Samu etc.
En définitive, il faut dire que les autorités du Bénin ne sont pas restées les mains croisées face au risque que pourrait courir leur pays face à ces maladies dangereuses qui ont déjà atteint des pays limitrophes du territoire béninois.