Le gouvernement n’a certainement pas mesuré les graves conséquences de sa décision relative à la fermeture des sites de dragages d’Akogbato et environs (Cotonou et Abomey-Calavi). De bonnes sources informent que le prix du sable pourrait drastiquement augmenter. Rapportant les prévisions de certains exploitants, les mêmes sources indiquent que le mètre cube qui serait de 5000 F Cfa pourrait passer à 10.000 voire 20.000F Cfa le mètre cube car il existera désormais sur le marché une inadéquation entre la demande et l’offre. Les exploitants expliquent que les gisements de l’Ouémé et ailleurs ne peuvent plus satisfaire toute la demande car il existe de nombreux chantiers infrastructurels ouverts par le gouvernement ; des chantiers qui s’approvisionnaient en sable sur les sites qui seront bientôt fermés. On apprend également que les sites de l’Ouémé sont des gisements de surface et alluviaux donc peu suffisants pour faire face à la grande demande. Certains spécialistes confient que des sites expérimentés se sont avérés moins rentables à cause de la teneur d’argile et de boue et sont inopérants. Ces sites ne peuvent aucunement permettre de nourrir la forte demande sur le terrain. Cette hausse du prix du sable pourrait causer, selon bien des observateurs, des mouvements sociaux mais aussi des manques à gagner à l’Etat.
Paul Tonon