A l’orée de cette nouvelle année, la rédaction de votre journal s’est approchée de plusieurs personnalités pour recueillir leurs vœux à l’ensemble des Béninois. Lire leurs messages.
Chers compatriotes,
L’année 2014 s’achève. Pour beaucoup d’entre nous, elle fut rude avec son cortège varié de maux, de déceptions et d’actes attentatoires contre l’édifice démocratique. C’est la raison pour laquelle j’ai une pensée particulière pour ceux que la vie a durement éprouvés, ceux qui ont perdu leur emploi sans y être pour quelque chose, ceux qui sont victimes d’injustice, ceux qui affrontent l’absence ou l’éloignement d’un être cher. Je rends un hommage particulier à tous ceux d’entre nous qui, de par leur courage et leur détermination, ont résisté à nos dirigeants qui, par lubie du pouvoir, ont décidé de tordre le cou au régime successoral de l’alternance.
Il n’est plus possible de gouverner aujourd’hui le Bénin comme on l’a fait au cours de ces dernières années : esquiver les vrais problèmes, poser des pansements sur des blessures qu’on ne soigne jamais, remettre à demain ce qu’il faut faire sans délai… La seule façon de maîtriser notre destin est de choisir la voie difficile et courageuse, mais salutaire des réformes structurelles et profondes. A l’évidence, celles-ci bousculeront nos habitudes, nos intérêts immédiats, mais elles auront l’avantage de sécuriser l’avenir et surtout de laisser à la postérité un pays que nous serons fiers de lui léguer.
Si nous voulons être un pays en paix avec lui-même, un pays qui compte dans le monde, nous devons enfin bouger, nous devons adapter notre éducation, adapter notre production aux contraintes de la compétition planétaire.
Tous ensemble, faisons de 2015 une année décisive, car l’histoire des décennies à venir s’écrit maintenant. Ma conviction la plus intime est qu’il nous faut continuer inlassablement à renforcer nos atouts et à effacer nos points faibles afin d’être plus compétitifs.
A tous les Béninois, entre les plus démunis et ceux que la vie a davantage favorisés, je souhaite une communauté renforcée, plus fraternelle, pour que chacun puisse aborder cette année nouvelle et l’avenir avec espoir, avec confiance. Plus ferme sera notre volonté, plus grande sera notre mobilisation, plus loin nous irons et plus fort sera le Bénin. Nous avons des atouts considérables. Il y a dans le peuple béninois, quand il est rassemblé, assez d’énergie, d’intelligence et de courage pour que nous ayons confiance en l’avenir.
Aux plus fragiles d’entre nous, aux malades, aux personnes isolées, à celles en situation de handicap ou qui connaissent la précarité ou la solitude, je formule chaleureusement une bonne année, une année sereine, une année heureuse. Nous sommes au début du chemin, mais nous sommes sur le bon chemin. N’acceptons jamais le pire lorsque le meilleur est possible.
Juge Angelo D. Houssou
« Je voudrais à l’égard de chacun de chacune de nos compatriotes que l’année 2015 est celle apparemment de tous les dangers de tous les risques de tous les défis. Il faudrait que nous puissions nous armer de courage pour affronter ces défis. Au plan individuel, c’est au bout de l’ancienne corde que l’on tisse la nouvelle et nous nous apprêtons, à tisser la nouvelle et cette nouvelle corde, je la souhaite plus reluisante, plus forte et plus structurante. Qu’elle permette à la communauté que nous constituons, d’être davantage fiers et de permettre aux uns et aux autres d’avoir des solutions aux problèmes que la vie nous impose. Je ne voudrais pas former les vœux comme on le dit souvent de beaucoup d’argent. Dans la quantité, il faut avoir de la mesure. Quand on va tomber malade, qu’on puisse avoir le médecin, le médicament et les moyens pour nous soigner. Je souhaite, à notre pays, de pouvoir traverser avec moins de craintes cette période difficile. Chacun doit y travailler. Nous y travaillerons et moi-même, j’y travaille. Bonne fête à chacune, bonne fête à chacun ».
Joseph Djogbénou
Béninoise, Béninois. Mes chers compatriotes ! Paix, prospérité et bonheur, un bonheur ou santé et amour ont une bonne place. Tel devrait être a notre sens à l’échèle de la nation, les principaux vœux à formuler pour 2015. Tels sont réellement mes vœux pour vous, mes chers compatriotes. Et j’ai une pensée spéciale pour les malades. Pour ceux qui sont dans la solitude et ceux qui souffrent. Mais, vous savez ce qu’il en ai des vœux aujourd’hui ; surtout pour beaucoup, de responsables politiques ; des actes réflexes et protocolaires. C’est pourquoi je ne puis m’empêcher d’accompagner ces vœux d’une exhortation fraternelle et amicale, ainsi que d’un appel patriotique. A cet égard, permettez-moi de mimé ici un grand homme Africain Houphouët-Boigny. C’est lui, en effet qui nous as appris que les vœux seuls ne suffisent pas et ne suffisent plus et qu’ils doivent être accompagnés de comportements conséquents. Mes chers compatriotes, quiconque aspire à la paix, à la sécurité, à la prospérité et au bonheur, doit se déterminer pour. Il lui faut un don de soi sans faille, y compris en matière de respect des lois de la République et du respect des deniers publics. La paix, la prospérité, la sécurité, le bonheur à tout point de vue, même voulu le plus simplement du monde ont un prix. C’est notre engagement à la dynamique du changement pour un Bénin debout, c’est notre engagement quotidien conjugué à les voir se réaliser. Ne nous enseigne-t-on pas que c’est dans l’action que Dieu met son souffle ? Je parlais de deux humanistes ! Le second, c’est Edmond Abou. N’a t-il pas enseigné, en effet, que chaque génération hérite de celles qui l’ont précédée, s’associe à celles qui vivent et accroît la chance de celles qui naîtrons. Ainsi, mes chers compatriotes, faisons en sorte d’être les uns pour les autres et pour notre pays non pas des occasions de chutes mais, des raisons d’améliorer quantitatives et qualitativement notre vivre ensemble commun. D’aller plus loin toujours dans la bonne direction. Paix prospérité bonheur individuel et collectif, tel sont nos vœux pour vous en 2015 l’année de tous les espoirs et de tous les défis dans notre pays. Bonne fête et bonne année à toutes et à tous.
« Chers clients et partenaires de Bénin Télecom Sa, chers compatriotes, en ce moment où nous entrons de plain pied dans l’année 2015, je voudrais en mon nom et en celui de tout le personnel de Bénin Telecom, vous présenter mes vœux de santé, de paix profonde, de bonheur et de prospérité. Pendant toute l’année 2014, vous nous avez apporté tout votre soutien, votre confiance, votre fidélité sans faille et nous en avons bénéficié dans la mise en œuvre de tous nos projets et réformes tout au long de l’année 2014. Daigne le Tout Puissant vous combler de toute sa grâce, de toute sa miséricorde. Toutes les réformes engagées par le gouvernement du Dr Yayi Boni au nom de Bénin Telecom Sa ont été conduites par nos soins avec efficacité et nous ont permis de remettre cette entreprise grâce à vous sur les rails de la prospérité autant sur les plans : institutionnel, organisationnel, stratégique et technologique. En ce temps de fêtes, je vous souhaite tout le bonheur pour 2015. Avec l’appui du gouvernement, de nos partenaires techniques et financiers, l’avènement du numérique et de l’internet à haut débit sera une réalité. Nous amènerons l’internet dans vos maisons. Pour vous qui êtes nos clients essentiels, nous continuerons d’offrir les meilleurs services les plus innovants sur cette plateforme de télécommunication. Bonne fête à toutes et à tous… ».
2014 aura été une année difficile, éprouvante mais très généreuse en enseignements.
Année difficile, parce que 2014 a été porteuse de plusieurs crises socio-politiques fossoyeuses de paix et de cohésion nationale. De toutes ces crises, celle qui a le plus marqué le monde judiciaire reste les longs mois de grève ponctués de marches de protestation dans les rues de Porto-Novo contre le retrait du droit de grève et d’association aux magistrats. L’engouement généralisé et la ferveur populaire suscités et entretenus par ces marches ont révélé à la justice béninoise qu’elle reste, malgré les critiques parfois injustifiées articulées à son encontre, le dernier rempart contre la fin de l’état de droit. En ce moment de passation de charges entre 2014 et 2015, le devoir de gratitude m’incline à me souvenir des différents acteurs de ces marches citoyennes victorieuses.
D’abord, aux secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales, aux députés à l’Assemblée Nationale, aux syndicats engagés, aux diverses personnalités, aux organisations de la société civile, facebookeurs et facebookeuses, j’adresse mes modestes remerciements.
Ensuite, aux femmes et hommes épris de démocratie et de justice, je réitère en cette précieuse et inoubliable instance ma profonde gratitude.
Enfin, aux professionnels des médias, pour leur sens d’abnégation et de patriotisme, je dis merci.
Année éprouvante, 2014 l’a aussi été parce que le peuple béninois y a pleuré l’extinction de deux émérites soldats de paix, de démocratie et de justice. Je veux nommer François Mensah et le Père André Quenum. Repos éternel à leur âme et que le Ciel les aide à accompagner le combat qu’ils ont entamé jusqu’à son aboutissement.
Année très généreuse en enseignements, parce qu’en 2014, notre édifice démocratique a révélé les limites de sa solidité. Chacun de nous comprend maintenant que la démocratie est une véritable entreprise de Sisyphe dont l’énergie réside dans la vitalité de la veille citoyenne.
Pour que cette vigilance citoyenne soit accrue et accentuée en 2015, je demande à Dieu de renforcer le climat de paix qui règne sous nos cieux et de nous procurer la pleine santé et le succès de nos initiatives.
Michel Adjaka
« Mon vœu, c’est que les rendez-vous électoraux sur le continent se passent dans la paix ; que les meilleurs gagnent, et que les perdants se plient. Ce n’est qu’à cette condition que la démocratie gagnera. Je souhaiterais surtout que tout le monde ait la bonne santé, une chose primordiale. La bonne santé pour nos amis de la Guinée, du Libéria et de la Sierra Léone.que cette maladie qui est en train de les malmener disparaisse. Au niveau du Bénin, je formule le vœu que cette année soit celle des grandes paix, de l’unité, de joie, de tolérance et du respect du jeu démocratique. Le combat doit se poursuivre. Je voudrais dire à la jeunesse que c’est le moment d’être courageuse, c’est le moment d’avoir de l’espoir ; c’est le moment de lutter pour que demain soit bon. Les jeunes sont les propriétaires de demain, et il n’est pas question qu’ils baissent les bras quelque soit l’obstacle qui se dresse devant eux. Que la vie leur soit belle à l’aube de cette nouvelle année ».