Les combattants islamistes ont attaqué la base militaire d’un groupe de travail régional, puis ont ciblé la ville de Baga dans le Nord-Est du Nigeria samedi, tuant de nombreuses personnes et faisant des milliers de déplacées selon les autorités.
Cette base militaire est située à l’entrée de Baga au Nord-Est de Maiduguri, la capitale régionale de l’Etat de Borno.
Elle abrite généralement des troupes du Niger et du Tchad voisins, dans le cadre d’une coordination régionale de la lutte contre Boko Haram mais les autorités n’ont pas précisées si les soldats nigériens ou tchadiens étaient présents au moment de l’attaque.
Le sénateur de l’Etat de Borno au nord a déclaré à la BBC que l’attaque de Boko Haram avait créé une grosse crise humanitaire dans la zone.
Maina Ma’aji Lawan a expliqué que des milliers de personnes fuyaient la zone pour avoir la vie sauve lorsque les extrémistes ont repris la base militaire abritant une force régionale et attaqué plusieurs localités environnantes.
Le sénateur a affirmé que ce n’est pas la première base militaire que ces combattants saisissent.
"A chaque fois, il y’avait une présence militaire suffisante dit-il et je ne peux accepter ni concevoir que Boko Haram soit plus équipé que nous, il y’a quelque chose qui ne va pas et qui fait que notre armée abandonne ses positions chaque fois qu’une attaque de Boko Haram se produit" s’inquiète cette élite locale.
Le bilan exact des dernières violences de samedi dernier n’est pas encore connu.
Plusieurs personnes ont été tuées, des commerces et des centaines d’habitations ont été brûlées pendant le raid qui a duré plusieurs heures selon des témoins qui indiquent que des habitants se sont sauvés par bateaux et pirogues sur le lac, en direction du Tchad voisin.
Le sénateur du Borno a dit avoir appelé immédiatement des renforts pour reprendre Baga qui était la seule ville restante de l’Etat encore aux mains des troupes gouvernementales.
Les soldats du Niger, du Tchad et du Cameroun y ont travaillé avec les troupes nigérianes dans un effort commun visant à protéger la zone contre les attaques de Boko Haram.
Le sénateur a rappelé que cette force multinationale avait réussi à repousser les combattants islamistes mais "cette fois dit-il, ils ont été accablés et se sont enfuis avec les civils terrifiés".
Cette zone près du lac Tchad est extrêmement dangereuse.
En Novembre, environ 50 vendeurs de poissons ont été tués par des combattants de Boko Haram.
En Avril 2013, des responsables locaux affirmaient que 180 personnes ont été tuées dans une attaque de Baga.
Lors du réveillon du Nouvel An, les extrémistes ont enlevé 40 jeunes gens de sexe masculin dans le village reculé de Malari et Il est probable que les victimes seront contraintes de servir dans les forces des combattants islamistes.... suite de l'article sur Autre presse