Alors que les vœux sont à l’apaisement: Des manipulateurs acquis au pouvoir déjà à l’œuvre #aCotonou

Politique

Alors que les vœux sont à l’apaisement: Des manipulateurs acquis au pouvoir déjà à l’œuvre

Publié le lundi 5 janvier 2015 | Le Confrère de la Matinée

© AFP
Le président du Bénin, Thomas Boni Yayi en France
Mercredi 6 Février 2013. Paris. Le président du Bénin, Thomas Boni Yayi a ete recu en audiance par le président français Francois Hollande

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Les FCBE du mono-couffo réitèrent leur soutien au chef de l`état

- 4/1/2015

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Activités des partis politiques

Alors que les populations, sur toute l’étendue du territoire national se congratulent d’avoir assisté à la naissance de l’an 2015, se formulent de bons vœux et pour la Nation dont le caractère indivisible n’est plus à remettre en cause, des activistes rompus à la politique politicienne se mettent déjà à l’œuvre.

La paix est un édifice qui se construit si chacun y met du sien. L’année 2014 n’a pas été une année de tout repos au plan sociopolitique et économique en République du Bénin. Les opinions nationale et internationale ont encore en mémoire les mémorables marches de l’opposition des 29 octobre et 11 décembre 2014 réclamant la tenue des élections locales, communales et municipales retardées à bonne date, au plutôt et dans les meilleures conditions de clarification, gage d’élections apaisées pour toute la Nation béninoise.

Commence les manipulations
Comme si les joutes électorales sont lancées, des activistes rompus à l’art et qui se croient déjà en campagne galvanisent déjà et haranguent les populations à travers des marches qui résonnent comme des marchés de dupes. Si tout le Bénin politique est conscient que les élections locales, communales et municipales retardées auront lieu sur consensus en mars 2015 au plus tard, il est aussi conscient que l’élection présidentielle aura lieu en 2016 mais sans Thomas Boni Yayi qui arrive au bout de son deuxième et dernier mandat constitutionnel. Et c’est là que le bas blesse car, à entendre les propos tenus, ce sont les mérites et actions du président de la République qui sont vantées.
Dans les départements de l’Atacora-Donga, les envolées verbales discréditant l’opposition ont laissé croire aux populations mobilisées que c’est elle qui cherche à bloquer les élections et non le pouvoir. Mais plus grave, les ritournelles chantées sonnent comme si le président Thomas Boni Yayi est inamovible et qu’il va briguer un autre mandat. Raison pour laquelle, les vendeurs d’illusions se fondent en propos discourtois à l’endroit des membres du Cos-Lepi comme si ceux-ci avaient été mandatés par eux et non par une institution qui dans ses prérogatives doit se mettre au-dessus des appartenances politiques s’agissant de certaines missions régaliennes. C’est quand même là une méconnaissance des textes !
Dans le département de la Vallée, le refrain est quasiment le même : toutes les réalisations sociocommunautaires et autres réalisations infrastructurelles ont été simplement attribuées Thomas Boni Yayi. Tous ces hommes politiques exploitent l’ignorance de ces franges de populations mobilisées pour se donner une légitimité et faire croire au père noël à des populations qui n’en ont plus l’âge. Le Mono-Couffo n’a pas manqué au rendez-vous de l’intoxication. Et là, il leur est agité déjà l’existence d’un dauphin au président de la République.
En ce début d’année, toutes les composantes politiques du Bénin sérieuses et responsables ont le regard tourné vers la réussite du dialogue politique dont les résultats très attendus permettront de relancer le Bénin des grands rendez-vous politiques. Aussi, ces manipulateurs devraient éviter de verser de l’huile sur le feu et travailler et plutôt pour la tenue des élections dans les conditions régaliennes attendues et à bonne date. Même le chef de l’Etat pour qui ils se mettent en valeur n’en demande pas tant. Attention toutefois que ces sorties qu’on peut considérer comme des épiphénomènes ne se révèlent un détonateur si ceux sur qui le discrédit est jeté veulent réagir pour rétablir la vérité.

Des vérités
Du nord au sud au centre et de l’est à l’ouest du Bénin tout le monde sait que l’inorganisation des élections locales, communales et municipales a rendu illégitime le mandat de tous les maires et de leurs conseillers. Les rappels à l’ordre de nombreux acteurs et animateurs de la vie politique au premier magistrat pour remettre les pendules à l’heure étant restées sans réponse, il a fallu agir autrement. Pour de nombreuses raisons élucidées et non, ce retard, voir cette négligence dans l’accomplissement d’une obligation républicaine a suscité moult réactions dont l’aboutissement a été l’organisation des deux marches sus citées pour réclamer le respect de la République et de ses institutions par ceux qui en ont encore la gestion.
Ces levées de boucliers injonctifs pour le rétablissement de l’ordre politique garant de la bonne gouvernance ont fini par aboutir à l’initiation d’un dialogue politique entre la mouvance au pouvoir et trois composantes de l’opposition.
Comment peut-on alors accuser ceux qui ne sont pas aux affaires de bloquer les processus électoraux ? Comment peut-on les accuser de réclamer la démission du chef de l’Etat alors que l’opposition respectueuse de la légalité constitutionnelle ne s’aventure pas du tout sur ce terrain ! A-t-elle tort de demander au chef de l’Etat de respecter la constitution en ne cherchant pas à imiter certains de ses pairs qui mettent leur patrie en danger en faisant réviser comme bon leur semble leur constitution pour se maintenir au pouvoir? Est-ce l’opposition béninoise qui a fixé à deux mandats non renouvelables le nombre de mandats présidentiels à briguer au Bénin ? Est-ce l’opposition qui a rendu obligatoire la subordination des élections au Bénin à la Lepi et est-ce-t-elle qui tient les bourses finançant les activités y liées ? Il est temps de cesser avec ces comportements paranoïaques maintenant qu’il faille tout faire pour sortir
de la zone rouge et permettre au chef de l’Etat de finir en beauté son mandat !

Kolawolé Maxime SANNY

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