Après le retrait de l’opposition du comité préparatoire du dialogue politique national, Le Secrétaire Général du Prd monsieur Wabi Fagbémi livre ici ses impressions . c’est à travers cette interview qu’il a accordée à notre rédaction
Présentez-vous à nos lecteurs
Je me nomme Wabi Fagbémi, secrétaire général du Parti du Renouveau Démocratique. Je suis enseignant à la retraite.
Pourquoi avez-vous claquez la porte concernant le dialogue politique ?
Nous avons pris cette décision parce qu’au cours des débats on a parlé de préalable. Comme préalable il y a l’accès équitable aux médias du service publics. Cette question nous a pris toute la journée. La majorité plurielle estime qu’une réflexion critique des journalistes avait déjà balisé le chemin à cette problématique. Alors que la loi dont il est question ne donne pas la main libre à la HAAC de réguler l’ORTB comme il le fallait.
Or dans ce document il a été bel et bien question d’un accès équitable. Cette position a été unanimement partagée par nos partenaires de l’opposition. On a eu de difficulté à s’entendre. Raison pour laquelle nous avons convenu de rentrer dans le vif du sujet avant de revenir à la question. Ces préalables sont à satisfaire avant la convocation du dialogue. Sur les sept préalables, seuls trois sont acceptés.
Et l’ensemble de l’opposition s’accorde sur trois points à savoir : l’accès équitable, le retrait du projet de la révision de la constitution et le caractère exécutoire les décisions qui seront issues du dialogue politique.
Au finish, nous avons rangé nos préalables dans la colonne souhaitée. Celui relatif à l’accès aux médias du service publics doit se gérer maintenant de manière à permettre aux forces de l’opposition d’animer le débat à travers lesdits médias afin de permettre à l’opinion d’apprécier. Ce qui malheureusement n’est pas le cas.
Etes-vous en intelligence avec la RB ?
La RB est avec la mouvance dans la mesure où elle est au gouvernement. Leur position de nos jours se justifie par le fait qu’il faille selon leur dire sauvegarder à tout prix les acquis démocratiques. C’est pourquoi elle milite aux côtés des forces de l’opposition pour parvenir à ce qu’elle dénonce. C’est-à-dire la violation et la confiscation des acquis en question.
Quelles sont vos propositions ou porte de sortie
Nous ne sommes pas dans une position tranchée. Le ministre a parlé d’une suspension et on avisera dès que le président de la République prendra connaissance du rapport et décidera de la conduite à tenir. Pour nous, un dialogue politique digne du nom ne peut pas être présidé par le chef de l’Etat. Ce que les fcbe ne veulent pas entendre. Alors que sa présence dans un comité de recours comme préconisée par le PRD serait la bienvenue.
Un comité composé d’anciens présidents de la République et d’Assemblée nationale. Il faut ajouter à cette préoccupation le retrait par le chef de l’Etat du projet de texte portant révision de la constitution. Mais les mêmes personnes parlent d’injonction et souhaitent que la question soit débattue à fond lors des travaux. Selon eux, il s’agit d’une préoccupation minime dans la mesure où ils sont minoritaires dans la commission des lois.
Un facteur qui joue contre eux et ne donne aucune chance au projet d’aboutir. S’il doit avoir dialogue ou pas, cela ne dépend pas de nous ou du collectif des partis d’opposition. Mais de la volonté et de la détermination du président de la République et celle de ses amis politiques. En la matière notre parti avait déjà tiré sur la sonnette en proposant une feuille de route.
A l’époque, on était pris au sérieux. Nos propositions étaient perçues comme celles ouvrant la voie à une autre conférence des forces vives. La conclusion de formation de gouvernement d’union nationale était le mal à combattre. Voilà que les réalités nous rattrapent.
Votre mot de fin
Nous voulons la paix dans notre pays. Ce qui se passe ailleurs doit nous édifier et je profite de cette occasion pour inviter le chef de l’Etat à prendre ses responsabilités. Cela va de son intérêt s’il ne veut pas être responsable devant l’histoire des dérives en préparation. La liste électorale est la grande interrogation parce que nous sommes dans l’impasse. Si l’on n’y prend pas garde, les élections législatives ne pourront pas se tenir. C’est dire donc que les signaux sont au rouge. Autre que les élections, il y a beaucoup d’autres sujets qui menacent la paix. Nous sommes dans une situation exceptionnelle et il faut recourir solutions exceptionnelles pour rester en phase avec la réalité. Dans le cas contraire, c’est la nation qui paiera le prix de notre silence coupable. Ce que refuse d’assumer le PRD en donnant son carton rouge à la révision de la constitution.