Le ministre en charge des relations avec les Institutions, Gustave Sonon est revenu sur les raisons de la suspension des activités du comité préparatoire du dialogue politique. C’était vendredi dernier dans ses bureaux. Lire un extrait de sa déclaration.
«Les discussions démarrées depuis le 22 décembre 2014 se sont déroulées dans une ambiance de convivialité. Aujourd’hui, c’est une suspension. Nous ne sommes pas compris et nous estimons que cette période de suspension permettra aux uns et aux autres de revenir à de meilleurs sentiments. Nous n’avons pas encore un cadre pour le dialogue politique. Et c’est pour cette raison que nous n’avons pas pu tenir le dialogue pendant longtemps… Mais le protocole additionnel de la Cedeao… et le Code électoral exigent qu’avant toute révision des lois électorales six mois avant les élections, il faut un consensus des principaux acteurs. C’est dans ce cadre que voulant organiser les élections municipales, communales et locales dans les plus brefs délais, nous avons mis en place ce comité. Et nous nous sommes donnés un code de conduite. Selon ce code, il faudrait que les décisions à prendre tiennent compte des différentes lois en vigueur dans notre pays et respectent les institutions de la République… Toutes les décisions seront prises par consensus et non par vote. En cas de faute de consensus, comme c’est un comité qui prépare le dialogue, on a retenu que ces points de désaccord soient débattus lors du dialogue… Par rapport à l’accès aux médias de service public, nous avons estimé qu’il y a une institution, la Haac chargée de réguler les médias qui peut régler ce qui a été demandé au niveau du comité… Nous avons estimé qu’on devait s’entendre sur un certain nombre de préalables, avant d’aller au dialogue. Malheureusement, cela s’est achoppé et c’est ce qui a expliqué la suspension des travaux aujourd’hui. C’est vrai que les gens se sont fâchés et se sont retirés. Mais au niveau du gouvernement, nous pensons que c’est une suspension... Je n’ai pas encore rendu compte au gouvernement».