ers la fin du mois de novembre 2014, l’Open society initiative for west Africa (Osiwa), dont est membre le politologue béninois, Mathias Hounkpè, avait publié un communiqué de presse sur l’état du processus électoral au Bénin. C’est un communiqué qui soulignait des incertitudes par rapport aux prochaines échéances électorales au Bénin et en Afrique. Lire l’intégralité du communiqué rendu public le 27 novembre 2014.
Communiqué de presse
Des analystes politiques et chercheurs se réunissent pour discuter des défis spécifiques à la région et évaluer les moyens d’assurer la stabilité et la paix pendant les élections de l’année prochaine.
27 novembre 2014 - (Dakar, Sénégal) – Au moment où les citoyens de six pays ouest-africains sont appelés aux urnes pour élire de nouveaux chefs d’Etat en 2015, les principaux décideurs régionaux et internationaux ont commencé à jeter les bases d’un plan d’intervention efficace pour faire face aux défis et risques électoraux y afférent. La rencontre d’une journée, prévue le vendredi 28 Novembre au siège d’OSIWA à Dakar, vise à évaluer les menaces spécifiques liées aux processus électoraux au Nigeria, au Togo, au Bénin, en Côte d’Ivoire, en Guinée et au Burkina Faso.
‘’ Nous sommes très inquiets de ce que les élections de 2015 soient émaillées de violence, parce que beaucoup de ces pays sont en phases post-crise’’ explique Mathias HOUNKPE, responsable du programme de gouvernance politique à l’Open Society Initiative for West Africa (OSIWA). ‘’ Dans certains pays comme le Bénin et le Nigeria, ces scrutins se tiennent dans un environnement de forte tension et d’insécurité, tandis que d’autres comme la Guinée et la Côte d’Ivoire ont encore du mal à consolider leurs démocraties post-conflit."
L’Afrique de l’Ouest est sous les projecteurs internationaux depuis plusieurs mois, suite au déclenchement en mars d’une épidémie d’Ebola, et au récent bouleversement politique survenu au Burkina Faso. Alors que 2015 est en passe de devenir une année historique dans l’évolution du paysage politique de la région, il y a encore beaucoup de défis majeurs à l’horizon. "Le Nigeria et la Côte d’Ivoire sont probablement les deux pays les plus préoccupants" poursuit HOUNKPE. "Le Nigeria a la plus grande économie du continent, ce qui signifie que toute perturbation dans ce pays nous affecte tous. Ce facteur combiné au cas Boko Haram et à la « troisième » candidature présidentielle de Goodluck Jonathan, en font déjà un environnement électoral risqué. Pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, tout peut y arriver. Sa position géographique charnière entre des pays très fragiles de l’Union du fleuve Mano signifie que nous devons examiner de près les risques de résurgence de la violence ".
Les principaux objectifs de cette réunion, conjointement organisée par l’Institut d’études de sécurité (ISS), International Crisis Group et OSIWA en collaboration avec la Direction de la paix, de la démocratie et des Droits de l’homme (DDHDP), visent à utiliser la recherche de terrain pour faire ressortir les défis et les risques spécifiques à chaque pays, créer un espace de dialogue entre diplomates, organisations internationales, société civile, chercheurs, analystes et medias. Il s’agira également d’identifier des plans d’action complémentaires au niveau national, régional et international. ###