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La Nation N° 6150 du 7/1/2015

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Visite de travail du président du riarc à la haac : faire le point du plan d’actions 2014-2015 du Réseau
Publié le mercredi 7 janvier 2015   |  La Nation


Adam
© Autre presse
Adam Boni Tessi, Président de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac)


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La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), assurant le secrétariat exécutif du Réseau des instances africaines de régulation de la communication (RIARC), a tenu, hier mardi 6 janvier à son siège à Cotonou, une séance de travail avec le président dudit Réseau, le Nigérien Abdourahamane Ousmane. Les échanges ont porté sur le programme d’actions 2014-2015 du Réseau.

En attendant la prochaine conférence des présidents des instances de régulation, le Nigérien Abdourahamane Ousmane entend faire le point des activités menées en 2014, afin de savoir ce qui reste à faire au cours de cette année 2015 qui marque la fin de son mandat à la tête du RIARC. C’est essentiellement l’objet de sa visite de travail à la HAAC qui abrite le secrétariat exécutif du Réseau.
A l’ouverture de la séance de travail hier, le président de la HAAC, Adam Boni Tessi et son hôte ont rencontré la presse pour situer l’opinion sur les grandes orientations du RIARC.
Dans son intervention, le président de la HAAC, secrétaire exécutif du Réseau, s’est dit très honoré de la visite de son président. Une visite, faut-il le rappeler, qui vise prioritairement à passer en revue le programme d’actions du Réseau. C’est une très bonne initiative, précise-t-il.
Il a également expliqué la mission dévolue au secrétariat exécutif dont il a la charge. Ledit secrétariat a pour rôle de coordonner toutes les actions qui sont programmées, de centraliser et répartir tous les courriers pour que chaque structure soit au même niveau d’information, d’assurer le secrétariat des rencontres prévues et de faire le monitoring de tout ce qui a été retenu.
Le président de la HAAC, secrétaire exécutif du RIARC, n’a pas manqué de saluer le sens de responsabilité de son hôte.
C’était aussi pour la HAAC l’occasion de s’enrichir de l’expérience d’Abdourahamane Ousmane depuis qu’il est à la tête du Réseau.
Ce dernier, après avoir mis en exergue le plan d’actions 2014-2015, a tenu à remercier l’Etat béninois pour tous les appuis au RIARC. En effet, le Bénin, depuis la création de l'institution, finance le fonctionnement de son secrétariat exécutif.

Prise de contacts

La séance de travail d’hier a, par ailleurs, pris l’allure d’une rencontre officielle de prise de contacts entre les deux personnalités, quand bien même ils se sont déjà vus lors des récentes réunions du RIARC au Togo et au Maroc. Le président du Conseil supérieur de communication (CSC) du Niger, Abdourahamane Ousmane, est à la tête du Réseau depuis décembre 2013. Tandis que son collègue béninois Adam Boni Tessi occupe le secrétariat exécutif, suite à sa nomination à la tête de la HAAC en juillet 2014.
Le président du Réseau dit d’ailleurs accueillir son collègue béninois dans la grande famille des régulateurs africains membres du RIARC. Pour lui, il était nécessaire d’effectuer cette mission de prise de contacts et de travail pour connaître l’ensemble des membres de la nouvelle équipe de la HAAC, et pour échanger sur la mise en œuvre de la feuille de route 2014-2015 du Réseau.

Les grands axes du programme d’actions 2014-2015

Le président du RIARC, Abdourahamane Ousmane a, par ailleurs, expliqué le contenu du programme d’actions 2014-2015. Lequel a été adopté depuis décembre 2013 par la 6e conférence des présidents des instances de régulation de la communication, et tourne autour de quatre axes majeurs.
Le premier se rapporte à la migration vers le numérique. Nos pays, rappelle-t-il, se sont engagés dans le cadre de l’accord de Genève de 2006, à migrer vers la Télévision numérique terrestre (TNT) au plus tard le 17 juin 2015. Il est, par conséquent, important que les régulateurs des médias puissent se préparer à «cette migration qui aura des répercutions notamment sur la chaîne de valeurs des télévisions».
Le deuxième axe porte sur la régulation des médias en période électorale, car plusieurs pays africains ont des rendez-vous électoraux entre 2014 et 2015. «Les élections constituent des tournants importants dans la vie de nos pays : il faut qu’elles soient bien organisées, libres, honnêtes et transparentes. L’une des conditions de la régularité, de la transparence des élections demeure une régulation indépendante et équitable des médias», indique Abdourahamane Ousmane. C’est la raison pour laquelle le RIARC a inscrit, comme axe majeur dans son plan d’actions 2014-2015, la question de la régulation des médias en période électorale.
Le troisième axe est relatif à l’égalité entre hommes et femmes dans les médias audiovisuels. Le RIARC s’est engagé sur ce terrain, parce que les médias sont des instruments de reproduction des stéréotypes et des préjugés sociaux, observe le président du Réseau. «Très souvent en Afrique, ces préjugés et stéréotypes sont défavorables à l’égard des femmes, ou souvent véhiculent une image négative de la femme», a-t-il diagnostiqué.
Le quatrième et dernier axe est lié au renforcement du partenariat et du réseautage. Le RIARC estime qu’il est nécessaire de renforcer le partenariat avec les différentes instances membres d’une part, et d’autre part de créer et développer le réseautage et le partenariat entre le Réseau et les autres réseaux de régulateurs qui existent de par le monde. C’est ainsi qu’il est prévu, au cours de cette année, une rencontre avec la plateforme des régulateurs membres de l’Amérique du Sud, avec celle des pays lusophones, le Réseau francophone des régulateurs des médias, le Réseau méditerranéen des instances.
Le Réseau envisage également, d’ici février prochain, l’organisation d’un séminaire sur l’accès aux médias dans le contexte du multipartisme.
Créé en 1998 à Libreville au Gabon, le RIARC regroupe 33 pays membres. Il a pour objectif de renforcer la coopération entre eux en matière de régulation des médias. Le secrétariat du RIARC est basé à Cotonou au siège de la HAAC.

Par Sébastien LOKOSSOU (Stag)

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