Le secteur de l’énergie électrique au Bénin a enregistré, de façon cyclique et particulièrement ces 10 dernières années, des crises plus au moins importantes : on en a connu en 1984, 1994, 1998, 2006/2007 et, maintenant en 2012/2013, on est en train d’en connaître une, d’une ampleur sans précédent.
Ces crises ne sont plus des événements saisonniers ni épisodiques, vu leur durée, leur fréquence et leur généralisation sur toute l’étendue du territoire. Elles sont dues essentiellement à des pénuries chroniques d’énergie électrique, se traduisant par des coupures régulières du courant électrique connues désormais sous le vocable de « délestages », lesquels délestages affectent gravement toutes les activités socio-économiques. En sont frappés : les ménages, les ateliers, les boutiques et magasins, les usines, les rues (éclairage public), les bureaux, et même l’administration publique !
Les pouvoirs publics ne savent plus où se donner de la tête. Ici et là, pour apaiser le peuple, des déclarations sont faites, des promesses de solutions sont avancées. Mais les actes ne suivent pas et la souffrance des populations continue ! Cela, jusques-à-quand ? Le mal est certes général en Afrique et dans le monde, mais sa spécificité au Bénin mérite qu’on s’y penche sérieusement et que le « génie béninois » fasse enfin ses preuves dans ce domaine !Cette grande préoccupation de l’heure n’a pas laissé indifférent le Centre Béninois de la Recherche Scientifique et Technique (CBRST) qui, dans le cadre de la célébration de la Journée de la Renaissance Scientifique de l’Afrique (JRSA 2013), le 29 juin prochain, organise la présente Conférence-débat sur le thème : « L’énergie électrique au Bénin : état des lieux et perspectives d’une politique nationale ».
Mais, nous avons plutôt intitulé notre Communication : « L’énergie électrique au Bénin : état des lieux et perspectives de développement par l’adoption d’une nouvelle politique nationale », libellé qui, nous semble-t-il, traduit plus exactement la préoccupation actuelle de tous les Béninois.