Le processus d’apurement et de mise à jour de la Liste électorale permanente informatisée (LEPI) a amorcé depuis le lundi 5 janvier dernier sa phase ultime : le ratissage de complétude de la base de données. Il ne reste plus que deux jours pour la collecte des informations complémentaires au niveau des chefs-lieux d’arrondissement.
En attendant la livraison du fichier électoral national annoncée pour le 15 janvier prochain, se déroulent pendant cinq jours, soit du 5 au 10 janvier, les opérations de ratissage consacrées à la collecte des informations complémentaires sur la survie ainsi que sur la résidence actuelle des citoyens inscrits sur la liste électorale «résiduelle» de 2011. Dans le Borgou, les opérations ont démarré lundi dernier par une réunion technique d’information sur le protocole du ratissage de complétude de la base de données. Cette séance d’information dirigée par le superviseur départemental du processus d’actualisation dans le Borgou-Alibori, le député Karimou Chabi Sika, a mobilisé les maires du Borgou, les membres des commissions communales d’actualisation (CCA) à la salle de réunion de la préfecture de Parakou. Les acteurs du département de l’Alibori, eux, ont été outillés mardi 6 janvier dernier à Kandi pour la même cause. A l’occasion, les participants ont reçu des documents techniques : les fiches pour la collecte des données, la liste nominative des citoyens non intégrés à la base de données ainsi que celle des villages ou quartiers de villes et centres de vote. Puis des réunions techniques se sont tenues au niveau des chefs-lieux des communes avant les opérations proprement dites démarrées depuis hier au niveau des chefs-lieux des arrondissements avec la participation des chefs de village ou de quartier, des conseillers locaux et d’autres forces vives de l’arrondissement.Selon Karimou Chabi Sika, cette phase de ratissage qui intervient après les deux premières phases du processus d’actualisation de la LEPI permettrait de «renforcer l’exhaustivité du fichier électoral national afin de permettre aux citoyens qui ne se sont pas présentés à l’audit participatif ou dont les données sont incomplètes d’être inscrits sur le fichier électoral national». En effet, plus d’un million de concitoyens ne disposent pas encore d’informations fiables et risquent de ne pas être considérés dans la nouvelle base de données de 2014. Au total, dans le Borgou, 169.965 citoyens disposent des données biométriques en 2011 mais n’ont pas été identifiées à l’audit participatif. Pour les trois arrondissements de Parakou, plus de 48.000 citoyens sont concernés par l’opération. L’opération de ratissage proprement dite ne durera que trois jours, insiste Maryse Agoua, membre de CCA/Parakou, déployée au niveau du troisième arrondissement de la commune, avant d’exhorter ceux qui ne se sont pas présentés à l’audit participatif ou leurs parents à faire le déplacement le plus tôt possible pour compléter leurs données sur le fichier électoral, en vue d’obtenir la carte d’électeur au moment opportun et de pouvoir accomplir bientôt leur devoir civique. Il est à noter que dans l’Alibori, ils sont environ 120.000 personnes concernées pour l’opération dont 25.480 à Kandi. Pendant trois jours, chefs d’arrondissement, membres de la commission communale électorale et autres acteurs locaux du processus s’attèlent donc à éplucher la liste en radiant du fichier électoral issu du RENA/LEPI 2009-2011 les personnes décédées et à apporter les compléments d’informations indispensables pour les vivants en vue de leur intégration à la base de données de 2014. Les listes actualisées seront ensuite transmises par les membres CCA au superviseur départemental du Comité politique de supervision d’actualisation (CPS-LEPI) qui se chargera de les acheminer au Centre national de traitement (CNT). Appuyé par son assistant et cinq coordonnateurs départementaux, il veille à la bonne marche des opérations de ratissage au niveau de l’aire opérationnelle.
