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Le Bénin célèbre ses dieux demain

Publié le vendredi 9 janvier 2015 | 24 heures au Bénin

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Fête des religions endogènes édition 2014
Vendredi 10 Janvier 2014, Abomey-Calavi : Les adeptes des différents cultes vodoun célèbrent la fête des religions endogènes à travers chants, danses et offrandes.

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- 6/1/2015

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Religion

La communauté des adeptes des religions traditionnelles commémore ce samedi 10 janvier 2015 sur toute l’étendue national la fête du vodoun.

Des milliers d’adeptes afflueront vers Ouidah, site retenu pour les manifestations officielles entrant dans le cadre de la commémoration du culte vodoun demain pour célébrer leurs divinités.
Institué en 1994, la journée des religions traditionnelles, culte voué à un ensemble de divinités présentes partout et en tout est marquée chaque année par diverses manifestations. Plus de 200 dieux seront en effet célébrés dans tout le pays et particulièrement à Ouidah. Occasion pour les adeptes de manifester chacun selon sa manière son appartenance à ce rite. Danse, chant, tam-tam, louanges, communion à l’esprit des morts, spectacles… Tout sera mis en oeuvre pour faire de cette journée des cultes, un moment sacré.

“Le vodoun est l’ensemble des forces positives en équilibre dynamique que sont : le feu, l’air et l’eau”, “Le vodoun est une croyance et pratique qui unit une même communauté morale”, « Le vodoun est une religion de tolérance, d’amour et de pardon”, seront autres messages que délivreront les adeptes du culte.
Outre Ouidah, Abomey, Porto-Novo, Abomey-Calavi et autres villes du Bénin accueilleront les festivités marquant la journée nationale des cultes. L’opportunité sera offerte au public et autres touristes d’apprendre beaucoup de choses sur le vodoun sans pour autant toucher la réalité de la religion au bout des doigts. Le vodoun sera donc découvert dans toute sa diversité.

Vodoun, tout un mystère

Le vodoun signifie en langue Fon : “ce qu’on ne peut élucider, la puissance efficace”. Il se manifeste à travers Mawu et Lissa, incarnations des principes masculin et féminin. Selon la légende, Mawu et Lissa ont eu quatorze enfants dotés de pouvoirs surnaturels dont : Chango, le dieu du tonnerre, Nana Bouloukou, la Déesse de la terre, de la nuit et ses mystères, ainsi que Sakpata, le dieu de la justice et de la propagation de la variole et diverses divinités isolées.
Selon des statistiques, près de 37% de la population béninoise, estimée à plus de 10 millions d’habitants, pratiquent des religions traditionnelles, alors que les catholiques représentent 27%, les musulmans 24% et les protestants 12%.

Yayi, un autre faux bond ?

Le Chef de l’Etat sera t-il à Ouidah pour présider en personne les manifestations officielles de la fête des religions traditionnelles ? C’est la question que se posent les responsables des cultes religieux après les nombreuses absences remarquables du Chef de l’Etat aux dites commémorations. La réponse, ils la connaissent. Ceci, dans la mesure où le président de la République n’a raté aucune opportunité pour témoigner sa foi inébranlable au Père Céleste. La forte représentativité des pasteurs dans son gouvernement et dans les instances de grandes décisions illustre cette foi.

Malgré son statut du Père de la Nation et malgré la laïcité du pays, il fera une fois la politique de la chaise vide lors desdites manifestations. Mais rien n’est moins sûr. Le développement des dernières actualités sociopolitiques l’ayant conduit à tester sa popularité, il pourrait surprendre en s’offrant un bain de foule à Ouidah.

Odi I. AÏTCHEDJI

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