Faire le point aux représentants des Organisations de la société civile (Osc) sur le déroulement des travaux du comité préparatoire pour le dialogue politique et recueillir leurs avis pour trouver une issue à la situation de blocage. Ce sont là les raisons qui justifient la rencontre initiée hier à son ministère par Gustave Sonon. Des heures durant, le Ministre en charge des relations avec les institutions (Mcri) a tenu à servir à ses hôtes, les points d’accord et de désaccord au cours des travaux du comité préparatoire et les raisons qui fondent les réserves du camp gouvernemental en ce qui concerne les différents préalables de l’opposition avant le dialogue politique. Ainsi, pour le ministre Gustave Sonon, l’objet principal du dialogue politique, c’est le consensus au sein de la classe politique pour aller aux élections. Ceci, pour respecter le protocole d’accord de la Cedeao relatif à l’organisation des élections quand on sait que sans le consensus, la commission des lois de l’Assemblée nationale ne peut donner suite à la loi dérogatoire.
A en croire le ministre Gustave Sonon, l’accès égalitaire aux services des médias publics, le retrait du projet de révision de la Constitution, le caractère exécutoire des points d’accord lors du dialogue politique exigés par l’opposition ne dépendent pas uniquement du bon vouloir de l’Exécutif. « Nous mettons la Constitution où ? Le dialogue politique n’est pas prévu par la Constitution et il y a la Cour constitutionnelle, la Haac et l’Assemblée nationale qui ont leur mot à dire », a-t-il justifié pour montrer la complexité à répondre favorablement aux préalables de l’opposition. De plus, il a fait remarquer pour la révision que le président Boni Yayi qui a l’initiative de la loi n’a pas tort de demander la révision de la loi fondamentale mais qu’il revient au parlement de décider de la suite à donner au projet.
Pour les divergences sur la composition du présidium qui doit conduire le dialogue politique, le ministre Sonon, pour expliquer le refus de la mouvance d’accéder à la requête de l’opposition d’y avoir deux représentants de chaque partie et une cinquième personne sur laquelle les deux personnes doivent s’accorder, a précisé que le schéma ici revient à un gouvernement face à la classe politique. Au sujet de la convocation du corps électoral par le chef de l’Etat, le ministre Sonon, tout en étant d’accord que nulle part, il n’est écrit dans le code électoral qu’il faut disposer de la liste avant la convocation du code électoral, a toutefois relevé que toujours d’après le code, tout report est interdit. Sauf que, a-t-il conclu pour les communales, le chef de l’Etat peut convoquer le corps électoral à tout moment.