Le ministre de l’économie, des finances et des programmes de dénationalisation, Komi Koutché a procédé hier au lancement officiel de l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2015. C’était dans la salle bleue du Palais des congrès de Cotonou en présence d’un parterre de participants.
Officiellement lancé avec le guide d’exécution des dépenses publiques et le passeport du contrôle financier de même que le répertoire des prix de référence pour l’administration au titre de cette année, le budget de l’Etat, gestion 2015, s’élève à 1.506,638 milliards. Ce budget, exécuté dans le strict respect des mesures indiquées, devra permettre d’atteindre les objectifs macroéconomiques qui se résument à un taux de croissance de 6% contre 5,7 en 2014, un taux d’inflation d’environ 2% contre une norme de 3%, un taux de pression fiscale de 16.1% et un taux d’investissement public de 8.5% du Pib contre 6,7% en 2014.
Dans son allocution, le ministre de l’économie, Komi Koutché a insisté sur les réformes majeures introduites dans le dispositif d’exécution des dépenses publiques. Ainsi, sur le plan de la transparence et de l’efficacité budgétaire, il a notifié la réforme des recettes auxiliaires pour l’unicité de la trésorerie, l’élaboration du guide d’exécution des dépenses publiques et du passeport du contrôle financier, l’actualisation du répertoire des prix avec des innovations majeures et la dématérialisation de la chaîne de gestion des dépenses publiques. Sur le plan de la discipline budgétaire, il a essentiellement fait cas de la priorité aux paiements des dettes antérieures au cours du premier mois de la gestion budgétaire de sorte à consacrer 10% du premier chargement de crédits à l’apurement desdites dettes et 15% pour les nouveaux engagements jusqu’à l’apurement total des anciennes dettes, l’arrimage des autorisations d’engagement au rythme d’entrée des recettes.
Des mesures de politique économique
Les réformes majeures introduites dans l’exécution de ce budget ont également trait aux mesures de politique économique. A ce niveau, le ministre a évoqué la réservation de 60% des commandes de mobiliers de bureau à la consommation locale. Cette mesure doit amener les artisans à fournir plus d’efforts pour satisfaire les besoins de l’administration. Ce budget réserve aussi 80% des commandes de vivres au profit des cantines, restaurants universitaires et prisons civiles à la production agricole nationale ; de même que 50% des commandes de la fourchette de zéro à cinq millions de Francs Cfa doivent revenir aux petites et moyennes entreprises conformément aux standards de Small business.