Mara était contesté par certains cadres du Rassemblement du peuple malien (RPM), le parti au pouvoir, dont il ne fait pas partie.
Le nouveau Premier ministre a sorti du gouvernement trois ministres dont les noms étaient cités dans des malversations financières présumées portant sur l’achat d’un avion présidentiel et d’équipements militaires.
Le Fonds monétaire international (FMI) avait réclamé des sanctions contre les auteurs présumés de ces malversations.
Les ex-ministres de l’Economie, de l’Industrie et de la Communication pourraient même être auditionnés par la justice malienne, selon le correspondant de BBC Afrique au Mali.
Des alliés du président Ibrahim Boubacar Keïta sont entrés dans le nouveau gouvernement.
C’est le cas de Dramane Dembélé, qui est arrivé troisième au premier tour de la présidentielle de 2013. Il avait appelé à voter Keïta au second tour, contre toute attente. Son soutien décisif lui vaut d’être nommé ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat.
Shoguel Kokala Maïga, qui s’est aussi allié à Ibrahim Boubacar Keïta au second tour, est récompensé avec le portefeuille de la Communication.
Priorités
Le ministère de la Défense est confié à Tiéman Coulibaly, qui était patron des Domaines de l’Etat, dans le gouvernement sortant.
La Justice aussi change de main pour échoir à Mamadou Diarra.
Abdoulaye Diop reste aux Affaires étrangères pour poursuivre sa mission de chef de délégation du gouvernement aux pourparlers d’Alger.
Ousmane Koné aussi est maintenu au département de la Santé, qui a enregistré d’importants résultats dans la lutte contre la fièvre Ebola.
La conduite du processus de paix engagé à Alger et l’amélioration de la situation sécuritaire dans le nord et le centre du pays font partie des priorités du nouveau gouvernement.