L’honorable Orou-Sé Guéné qui est sous le coup d’un mandat d’arrêt, défie désormais la justice béninoise. Depuis le 02 décembre 2014, où il a été condamné à six mois ferme de prison, assorti d’un mandat d’arrêt par le Tribunal de Parakou, l’élu Fcbe n’est pas inquiété. Hier, dimanche 11 janvier 2014, le député était aux côtés de quelques responsables de la mouvance présidentielle à Bembèrèkè. A l’occasion d’une autre marche de soutien au chef de l’Etat, Orou Sé Guéné a paradé librement avec des ministres et députés de la mouvance au pouvoir.
Sans être inquiété et comme s’il avait la protection et la bénédiction d’un grand patron, l’honorable a pris la parole en langue ‘’bariba’’ pour inviter les populations à soutenir Boni Yayi. Pourtant, il est sous un mandat d’arrêt, décerné par le Tribunal de première instance, première classe de Parakou. Déjà le 04 janvier dernier, Orou-Sé Guéné, l’un des députés signataires de la privation du droit de grève aux magistrats était à Nikki pour la fête de la Gaani 2015. Pendant qu’il a disparu de l’Assemblée nationale, le député, reconnu coupable d’avoir fait pression sur la juge des libertés et de la détention de Parakou, est sur le terrain et nargue la justice. Des voix s’élèvent dans l’opinion pour fustiger le comportement défiant du député vis-à-vis de la justice. D’autres informent que la justice béninoise est sans force. Elle serait même incapable de faire arrêter l’honorable. Ce dernier bénéficierait de la protection d’autorités au sommet, sinon, il n’agirait pas de la sorte, annoncent des sources. Que ferait la justice si c’était un citoyen lambda ? Le député Orou-Sé Guéné se fout de la justice et la nargue sous le régime de la Refondation.
