Par le décret n°2013-274 du 25 juin 2013, Boni Yayi a procédé à la nomination du magistrat Ibrahim Akibou Gbaguidi en qualité de membre de la Cour constitutionnelle. Ceci en lieu et place d’Euloge Akpo, dont la nomination avait été invalidée la veille par cette même cour. La nomination d’Ibrahim A. Gbaguidi, juge à la cour d’appel d’Abomey vient mettre fin à la polémique née de la désignation de son prédécesseur à ce poste par le chef de l’Etat. L’on se souvient que des voix discordantes s’étaient élevées au lendemain du choix porté par Boni Yayi sur Euloge Akpo pour dénier à ce dernier la qualité de magistrat « ayant une expérience de quinze années au moins », comme l’exige la Constitution béninoise. Intégré dans le corps de la magistrature béninoise par le décret n° 2000-483 du 09 octobre 2000, Euloge Akpo ne totalise pas à ce jour les quinze années requises par l’article 115 de la Constitution pour être membre de la Haute juridiction. Analysés par la Cour, les observations et actes produits par Euloge Akpo n’auront finalement pas convaincu les Sages de rejeter le recours exercé contre sa désignation, comme il le souhaitait. Théodore Holo et ses pairs ont plutôt donné raison au requérant, Serge Prince Agbodjan, qui, le 3 juin dernier, demandait à la Haute Juridiction de « déclarer contraire à la Constitution, la nomination d’Euloge Akpo. Euloge Akpo aura siégé moins d’un mois à la Cour Constitutionnelle, exactement 17 jours après avoir prêté serment, avant de se voir débarquer par ses désormais ex-collègues.