"La participation du président Boni Yayi à la marche républicaine de la France à Paris suite à l’attentat meurtrier contre le journal français Charlie hebdo n’est pas une mauvaise chose en soi, mais le délaissement affiché du chef de l’Etat vis-à-vis de la presse de son pays est critique et interpelle la conscience collective", a dénoncé lundi à l’hôtel Guédévy1 d’Abomey, l’Union des professionnels des médias du Bénin (UPMB), dans une déclaration rendue publique par son président, Franck Kpochémè.
L’appel d’Abomey, comme il convient de l’appeler, est un signal fort en ce sens qu’il met l’accent sur les griefs de la presse nationale contre le premier citoyen du Bénin, émis depuis la capitale historique du Bénin.
Ces griefs sont énumérés en douze (12) points détaillés dans la déclaration.
Les tentatives de la structure faitière de l’Association des professionnels des médias, pour rencontrer Boni Yayi, en vue entre autres, de lui présenter les conclusions issues des 2èmes états généraux de la presse de février 2013 voulus par le président de la République, sont restées sans issue, a fustigé la déclaration de l’UPMB.
L’UPMB à travers cette déclaration, condamne avec la dernière rigueur l‘attaque contre la liberté de la presse en France, le mercredi 07 janvier dernier.
Rappelons que l’Union avait déjà, à la faveur d’une déclaration conjointe UPMB-CNPA-Bénin, vendredi dernier, condamné cette atteinte inédite à la liberté de la presse en France, Etat de droit par référence.
Confiant en l’avenir, les professionnels des médias regroupés au sein de l’UPMB gardent l’espoir que le président Boni Yayi, au retour de Paris, va aider à trouver les solutions idoines aux maux qui minent la corporation des journalistes de son pays, le Bénin.