Depuis le début de cette semaine, les usagers des stations-service de la Sonacop ont renoué avec l’amère expérience de la pénurie de carburant. Une situation qui pousse les fidèles clients de cette société à lancer un regard interrogateur vers l’actuel directeur de cette société.
Même si le nouveau directeur général s’appelle Irénée Agossa, la Société nationale de commercialisation des produits pétroliers (Sonacop) n’est pas encore sortie de l’auberge. Pour preuve, la présente pénurie constatée dans les stations-service de cette société. Une situation décriée par les populations, notamment les usagers et fidèles clients de la Sonacop. Naguère, lorsque le président Yayi Boni a, contre toute attente, confié la destinée de cette société au politiquement virevoltant Irénée Agossa, la plupart des Béninois avaient pensé que cette société, au destin rocambolesque, allait enfin connaître une nouvelle aube. Mais erreur, car moins de deux mois (mercredi 19 novembre 2014) après sa prise de fonction, les vieux démons se sont réveillés. La Sonacop connaît, depuis l’incarcération de l’ex-directeur général, Expédit Houessou, une pénurie. Qui l’eut cru ? Pourtant, c’est l’amère réalité à laquelle sont confrontées les populations. C’est d’ailleurs à ce niveau que se pose le vrai problème de la Sonacop et du gouvernement de Yayi Boni dans ses multiples et infructueuses tentatives de lutte contre l’essence frelatée, communément appelée ‘’’kpayo’’. Cette situation est certainement inattendue pour le nouveau directeur. Irénée Agossa a en effet l’occasion de comprendre définitivement que sa place, comme premier responsable d’une telle société, n’est pas sur les plateaux de radio et télévision, mais plutôt sur le terrain pour anticiper et juguler les crises comme celles-ci. Pourvu que cette énième pénurie, mais une première pour lui, ne l’emporte dans ses flots.