La représentation nationale a examiné la semaine dernière la communication du ministre Christian Sossouhounto relative à la situation du chantier de construction du siège de l’Assemblée nationale. Une opportunité pour lui de faire la lumière sur les derniers développements de cette affaire actuellement devant les tribunaux.
Pour parvenir à éclairer la lanterne des parlementaires, le ministre de l’habitat et de l’urbanisme a mis l’accent sur la médiation en cours portant sur un règlement à l’amiable. Un argument qui ne tient pas la route selon certains parlementaires, lesquelles s’estiment insatisfaits.
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Rosine Soglo :
« la patience sert à quelque chose. Merci pour cette séance. Qui achoisi le site ? Combien nous a coûté le déguerpissement des gens de
là ? On nous dit que Bénin Veritas a trouvé tout normal, c’est dommage que personne n’arrête là et là où il y a le site, il y a l’eau. Je
crains que ce que Bénin Veritas soit faux. Dans 10 ou 15 ans, le bâtiment sera balayé »
Boniface Yéhouètomè :
« je remercie le ministre pour ses informations. Nous avons besoin du
rapport d’expertise et tous les documents à notre niveau. Le planning
est en cours d’achèvement, pourquoi on n’a pas fini le planning avant
de commencer ? Qui paie les renforcements à faire ? Est-ce que le bureau d’études d’ingénieurs reste toujours là ? Pourquoi la nécessité
d’avoir une mission spécifique ? Qu’est ce que les entreprises ont demandé pour qu’on parle de règlement à l’amiable ? »
Yacoubou Malèhossou :
« moi je crois que je suis un peu soulagé parce que lorsque j’ai entendu dans cette salle que les w réalisés n’ont pas respecté les normes. J’ai voulu savoir l’expert qui a constaté que dans quelques années, le bâtiment va s’écrouler, je n’en ai pas trouvé. Moi je crois à Bénin Veritas. Quant aux entrepreneurs, est ce qu’on leur demandé de ne pas enlever leurs engins ? Je ne suis pas d’accord pour leur dédommagement. Je suis d’accord qu’on arrête les poursuites. Je souhaiterais que si on va arrêter leur jugement,
Nazaire Sado :
« je tiens à dire dans un premier temps que je suis personnellement déçu par le rapport car il est très léger en rapport avec l’enjeu. Lorsqu’on parle du siège de l’Assemblée nationale, c’est très important que nous envoie un rapport de quelques feuillets. Je ne suis
pas rassuré. J’ai quelques précisions : je voudrais m’assurer qu’il ne s’agit pas d’un coût supplémentaire (13 milliards de FCFA). Pour quoi mettre en régie les s 1 et 7 ? je voudrais savoir combien l’expertise a coûté ? Au regard des polémiques, je voudrais savoir si on ne peut pas avoir un contre expertise ?
Orou Sé Guéné :
« je suis soulagé de la reprise des travaux pour la mise en service du siège de l’Assemblée nationale. C’est au niveau du règlement à l’amiable, je voudrais demander à l’Etat de prendre des mesures pour
ne pas être encore grugé par les entrepreneurs. Au lieu de 30 mètres, les entrepreneurs n’ont creusé que 18 mètres. Ce qui mettait le doute sur la solidité du bâtiment. Je crois que Bénin Veritas, les dispositions sont prises pour nous assurer quant à la fondation du bâtiment.
Ali Camarou :
« j’ai suivi avec attention le ministre et pour moi, je crois que le rapport est bien présenté pour éclairer la lanterne de la représentation nationale. P pour nous qui sommes dans ce domaine, je lui ai qu’il ne fallait pas passer les opérateurs économiques béninois comme des voleurs, des incapables. Car chaque opérateur qui a gagné le marché, devait respecter un certain nombre de choses. Mais la manière dont le ministre voulait aborder la question est très politique. C’est pourquoi dans votre rapport manque une touche technique. Quel est le coût de chaque lot, quelles sont les dispositions que vous devez emprunter ? Je voudrais demander au ministre de nous dire quels sont les députés qui ont reçu les marchés et qui ont marché l’évolution du chantier ?
Soulé Sabi Moussa :
je voudrais dire ce qui suit : premièrement je crois que nous devons faire confiance au gouvernement lorsqu’il retient le même site. Certainement qu’il a des informations que nous n’avons pas. Deuxièmement à cette étape, nous devons faire l’effort de nous mettre
ensemble si nous voulons de ce bâtiment. Les dispositions qui me paraissent utiles concernent le recensement des entrepreneurs, le planning de ces travaux, le financement du montant à trouver pour boucler les 13 milliards, le plan de financement. Un chantier de cette
envergue ne mérite qu’on fasse appel à l’assurance ?
Félicien Chabi Zacharie :
« l’exposé du ministre nous permet de savoir un peu plus dans ce dossier. Au Bénin, on aime la polémique et quand il y a un problème, chacun crie. Lorsque ce dossier passait ici, j’ai dit qu’on devait aller vers une assurance. Le cout initial du projet ? Aujourd’hui on va 20 ou 21 milliards et qu’est ce qui justifie cet écart ? Comment on a pu dépenser cet argent et on est à cette étape ? Si on arrête les poursuites, comment va-t-on dédommager les autres ?
Firmin Biokou
« j’ai quelques points d’ombre. Par rapport aux résultats, le rapport doit nous indiquer des travaux restant à exécuter. On nous a parlé également de 4 points d’insuffisance au niveau du bloc administratif, qui en est responsable ? Je veux savoir qui va payer à qui ?
Kora Gounou Zimé :
« depuis 2012, en votant le budget, il y a 4 milliards qu’on met pour
ce chantier, où va cet argent ? On connait le nombre d’entrepreneurs
qui travaillent sur ce chantier, on connait le cahier de charges de chacun d’eux. Au bout du rouleau, on constate que certains entrepreneurs n’ont rien fait, et on nous parle de la reprise des travaux. Mais quand est-ce que les travaux vont commencer véritablement ?
Yolou Gaston :
« je n’ai qu’une seule préoccupation. La meilleure façon chez nous de faire, c’est de mettre en place les comités interministériels qui ne donnent rien. Je pense qu’il aurait été bon de confier ce chantier à un pays comme la Chine. Ceux là ont l’expertise et ils vont nous livrer
Nouréni Atchadé :
« le cabinet qui a réalisé le rapport s’appelle Veritas, j’ai l’estime qu’il est bon. On parle de 13 milliards comme coût prévisionnel pour achever le chantier et on dit dans le même temps que le gouvernement est en discussion avec les entrepreneurs qui posent des conditionnalités. Je voudrais savoir s’il n’était pas judicieux de finir les négociations avant de fixer le montant supplémentaire qu’il faut pour achever. Par alchimie ces entrepreneurs défaillant par le passé, comment posent ils des conditions aujourd’hui ? Je veux savoir le montant contractuel de départ et le montant à l’arrivée ? »
Saguiffa Wakouté :
« A la vérité je ne devrais plus intervenir. Je veux qu’on insiste beaucoup sur la responsabilité de ceux là qui ont choisi ce site inapproprié. Ils sont à la base de tout ce qui arrive sur ce chantier. Ils ont mis en danger la vie des parlementaires. »
David Gbahoungba :
« les Béninois sont capables de réaliser le bâtiment. Il faut laisser les entrepreneurs en paix. Il faut que le ministre nous dise la vérité car comment comprendre que des entrepreneurs mis sous convocation, certains mis en prison, le gouvernement décide de reprendre avec eux ?
Hélène Aholou Kèkè :
« j’ai écouté avec beaucoup d’attention la communication du gouvernement. Je veux savoir si déjà on parle de l’arrêt des poursuites pénales ? si oui que le ministre nous dise comment arrêter ces poursuites ? On dit qu’il y a actuellement en cours, une commission qui évalue les dégradations et le rapport sera présenté le 16 janvier et comment le ministère a évalué pour nous parler d’un montant ? Malgré tout cela, les travaux ont repris le 29 décembre 2014. Cela va poser un problème demain et l’Etat béninois pourra être assigné devant les tribunaux »
Bani Samari :
« je reste déçu profondément que la communication est vide. Les différentes conclusions constituent un conglomérat de formules diplomatiques. On nous enrôle dans les phrases. Quels types de dommages ? Ce n’est pas bon monsieur le ministre et c’est mauvais.
Nous voulons le rapport d’expertise et que l’Assemblée nationale décide de la contre expertise. »
Grégoire Laourou :
« la communication du ministre apporte quelques éclairages mais laisse dans un flou total beaucoup d’autres questions. J’ai été surpris de lire dans le rapport que la seconde phase prévue prochainement est composée de deux bâtiments. Cela veut dire qu’avec la fin de ce chantier, que les autres députés n’auront pas leurs bureaux. On n’aurait pas réglé le problème des députés. Je voudrais revenir sur un certain nombre de points. Sur la solidité du bâtiment,on a parlé d’exception pour le bloc administratif. Le coût des travaux ? Les explications fournies ne sont pas recevables.
Bio Kansi
« Beaucoup de citoyens et même de l’étranger ont été mis en prison.
Si les travaux ont repris, c’est parce que le marocain aurait assigné le Bénin, des explications ? Quelles sont les entreprises retenues pour la reprise des travaux ?
Mathurin Nago
« Aujourd’hui la victime est considérée comme l’accusée. Monsieur le ministre vous avez plongé dans l’obscurité totale. Le Bénin demande un règlement à l’amiable. Je voudrais dire à l’attention de mes collègues que ce dossier remonte au 08 novembre 2012 et c’est l’Assemblée nationale qui l’a suscité sur la base d’informations précises et réelles. On tente d’une part d’enjoliver ce qui paraissait complètement nauséabonde et de montrer que les députés ont eu tort d’avoir crier en haut sur ce dossier. Votre communication n’a convaincu personne. C’est pourquoi les collègues ont demandé le rapport d’expertise, la feuille de route. Quels sont les critères qui ont milité en faveur de ce cabinet ? Le comble, ce sont la flopée des avenants ? Monsieur le ministre, je suis au regret de vous dire que les collègues ne sont pas convaincus.