Porto-Novo – Les députés ont déploré ce lundi à l’Assemblée nationale lors du débat général sur le projet de loi portant Code de l’information et de la communication en République du Bénin, plusieurs insuffisances notamment sur la liberté de presse.
Les députés ont dans l’ensemble salué le projet du gouvernement d’un code de l’information et de la communication moderne avant de porter chacun en ce qui le concerne son point de vue. La liberté et la dépénalisation des délits de presse, la protection de la vie privée, les abus de pouvoir de l’exécutif, les conditions de vie, d’exercice et la formation du journaliste ont, entre autres, constitué les centres d’intérêt des différents intervenants.
"Je suis d’avis pour la dépénalisation des délits de presse", a laissé entendre le député Boniface Yèhouétomè avant de prévenir qu’il ne faudrait pas que sous le couvert de la liberté de presse, on assiste à des dérives.
Kandide Azannaï reconnait pour sa part qu’un effort est fait. Mais pense tout de même que l’état actuel du document ne donne pas un progrès pour la liberté. Faisant allusion à la HAAC, le député pense que rien ne peut en démocratie amener l’organe chargé de protéger la liberté de presse à suspendre un organe de presse. « Je pense que la dépénalisation ne doit pas être un cadeau. Elle doit être une conséquence de la souveraineté que le peuple a arrachée en 1990 », a-t-il conclu.
La loi portant Code de l’information et de la communication contribuera à renforcer et moderniser l’environnement juridique, économique et institutionnel dans lequel évoluent les hommes des médias pour leur permettre de jouer sereinement et pleinement le rôle qui est le leur dans l’édification d’une démocratie transparente et apaisée, selon ses initiateurs.