Le commissariat de police de Grand-Popo a mis la main ce lundi sur une bande d’escrocs expérimentés dans le retrait frauduleux des sous à leurs victimes par le truchement des institutions financières.
Le présumé chef de la bande sera présenté mardi au procureur de la République près le tribunal de première instance de 2ème classe de Ouidah.
Des citoyens avides d’argent ont été abordés par un instituteur qui a mis en place un mécanisme des prêts bancaires. Tout candidat qui voudrait être enrôlé doit fournir les pièces suivantes : une demande manuscrite, une fiche de paie, un certificat de travail, un relevé bancaire, une photocopie de la carte d’identité nationale, une fiche de domiciliation de compte, une carte sésame avec le code confidentiel et des chèques bancaires signés.
Selon la procédure, 72 heures après le dépôt des pièces, le candidat devrait percevoir le prêt demandé. Malheureusement, en lieu et place de l’obtention de prêt, ils constatent des prélèvements mensuels de 31250 F CFA depuis le moi d’août jusqu’à ce jour.
Confuses, les victimes qui sont des instituteurs en majorité en poste dans les communes de Grand-Popo et de Comé ont dû demander leurs relevés bancaires à ECOBANK Lokossa qui leur a notifié la personne qui va régulièrement percevoir les sous à ECOBANK Bohicon. A cet effet, le présumé escroc, chef de la bande, a reconnu devant le commissaire de police de Grand-Popo, Innocent Modeste Hounkponou, que c’est l’un de ses éléments qui procède au retrait des sous.
Il a été retrouvé sur lui deux cachets, l’un portant l’inscription Directeur département des enseignements maternel et primaire Atlantique-Littoral avec lequel il délivre les attestations de service à ses candidats et l’autre portant Directeur de l’Ecole primaire publique Vodjè ‘’B’’ pour la délivrance du certificat de présence au poste.
Les multiples enseignants victimes de cette escroquerie ont affirmé que leur nombreuses démarches auprès de leurs chefs hiérarchiques ont été vaines. Notons qu’un élément de la bande a été déjà déposé à la prison civile de Ouidah.