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Programme de construction de la route des pêches : Le Ministre de la Culture joue à faire peur aux propriétaires terriens
Publié le jeudi 27 juin 2013   |  Le Soleil


Jean-Michel
© Autre presse par DR
Jean-Michel Abimbola
Ministre de la Culture


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Le programme de construction de la route des pêches est au cœur de toutes les polémiques aujourd’hui. Et si la formule avec laquelle les opérations sont entrain d’être conduites n’est pas revue très rapidement, ce projet, aussi magnifique soit-il, risque de ne jamais voir le jour. Si le Chef de l’Etat tient à la concrétisation de ce projet touristique de cette facture, c’est bien parce qu’il revêt des intérêts multi-dimensionnaires pour le Bénin. Pour cela, il doit taper du poing sur la table et éviter que ce projet ne soit pas encore une occasion pour les cadres véreux de détourner et de carotter les fonds publics.

De l’avis de certains spécialistes en la matière, ce projet, pour être effectif, doit obéir à un certains de critères bien déterminés. Ce qui n’est malheureusement pas le cas actuellement. En lieu et place, c’est le cafouillage, la précipitation et le désordre qui caractérisent la phase d’opérationnalisation du projet, d’après les propos d’un ingénieur en BTP. Une position confirmée par un propriétaire terrien de Togbin qui a requis l’anonymat.

« Nous ne savons plus ce qui se passe et le sort qui nous est réservé… », a-t-il laissé entendreCe même sentiment est partagé par beaucoup d’autres propriétaires terriens et acquéreurs de parcelles dans la zone de Togbin et environs qui ne savent plus où mettre la tête actuellement. Tout simplement parce que le gouvernement a lancé une opération d’identification et de marquage des maisons, immeubles et autres édifices situés sur la partie concernées par le projet. Or, il se trouve que plusieurs de ces propriétaires terriens sont situés sur cette partie en question.

Et si on s’en tient à la procédure mise en place dans ce cadre, toutes les propriétés qui sont sur cette ligne seront démolies. De nos investigations, il ressort que le Gouvernement n’a encore engagé aucune action de négociation avec les propriétaires terriens. Pis, c’est que ces propriétaires de maison ne savent plus s’il y aura une date qui sera fixée les jours ou mois à venir pour entamer une négociation avec eux. A tout ceci, s’ajoute l’incapacité pour le gouvernement de présenter une liste officielle des personnes à indemniser dans le cadre des démolitions et le montant que chacune d’elle doit recevoir. Dans une certaine presse, le ministre de la culture a fait savoir qu’il a relancé la commission de dédommagement. Et pourtant, la réalité est là, patente. Ce qui démontre le caractère narquois de son comportement envers les concernés.

En effet, L’article 22 de la constitution dispose que : « Toute personne a droit à la propriété. Nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d'utilité publique et contre juste et préalable dédommagement». Mais, à y voir de près, on a le sentiment que les autorités en charge de ce projet jouent au mépris de ce principe constitutionnel. Une telle attitude risque de conduire l’Etat béninois devant les tribunaux. D’ailleurs, on n’annonce que certains propriétaires terriens et agences immobilières, à travers leurs avocats, s’apprêtent à déposer une plainte contre l’Etat Béninois pour violation de l’article 22 de la constitution. Il urge donc que le Gouvernement ouvre les négociations avec tous les propriétaires terriens et acquéreurs de parcelles de Togbin afin que toutes les questions de dédommagement soient aplanies pour le bonheur de ce super projet. Comme le disait Balzac, « il vaut mieux un mauvais arrangement qu’un bon procès ».

La rédaction

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