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Fraternité N° 3773 du 12/1/2015

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« Le Bénin doit faire asseoir son dispositif sécuritaire sur des outils et non sur des hommes »
Publié le mercredi 21 janvier 2015   |  Fraternité


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Le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes, Simplice Dossou Codjo


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Le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes, Simplice Dossou Codjo a procédé hier, dans la cour de son ministère, à la remise officielle de lettres de félicitations et de tableaux d’honneur aux policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers ayant vaillamment défendu notre patrie en 2014. Au nombre des récipiendaires, figurent les policiers rescapés des braquages meurtriers de l’année dernière et le directeur général de la police nationale, le contrôleur général de police Louis Philippe Houndégnon. A l’occasion, le porte-parole des récipiendaires, le Dgpn a tenu des propos fort évocateurs.

Déclaration du Dgpn Louis Philippe Houndégnon
Le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes, Simplice Dossou Codjo a procédé hier, dans la cour de son ministère, à la remise officielle de lettres de félicitations et de tableaux d’honneur aux policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers ayant vaillamment défendu notre patrie en 2014. Au nombre des récipiendaires, figurent les policiers rescapés des braquages meurtriers de l’année dernière et le directeur général de la police nationale, le contrôleur général de police Louis Philippe Houndégnon. A l’occasion, le porte-parole des récipiendaires, le Dgpn a tenu des propos fort évocateurs.
« Excellence monsieur le ministre de l’intérieur, messieurs les membres du cabinet, chers collègues gendarmes, sapeurs pompiers, policiers. Je ne voudrais pas rater l’occasion de vous inviter à dire publiquement, je suis gendarme béninois, je suis sapeur-pompier béninois, je suis policier béninois et je suis fier d’être Béninois. Quand ça se passe ailleurs, ça nous intéresse. Mais quand ça se passe chez nous, cela ne nous intéresse pas. C’est l’occasion rêvée pour jeter des pierres à des hommes. Excellence monsieur le ministre, du haut de cette tribune, je voudrais lancer un appel de solidarité entre les corps. J’ai entendu beaucoup de choses, rien n’est vrai. Aucun policier n’est contre un gendarme, aucun gendarme n’est contre un sapeur pompier, aucun sapeur pompier n’est contre un policier. Nous sommes tous adeptes du même fétiche. Je m’en voudrais de ne pas faire un appel à la solidarité. Moi, j’ai déjà dépassé dans ma tête la collaboration inter-corps. L’inter service, je l’ai dépassé et sur beaucoup de dossiers, même si je ne suis pas concerné, j’appelle gendarmes, policiers voir sapeurs pompiers pour leur donner des conseils et les accompagner. C’est le rôle du manager. Au nom de tous les récipiendaires, je remercie monsieur le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes qui nous a permis ce matin d’avoir la fierté d’être sapeurs pompiers béninois, policiers béninois et gendarmes béninois. Excellence monsieur le ministre, je ne serai pas long mais je vais dire quelque chose d’important en une phrase. Il est temps que la République du Bénin, monsieur le ministre, je vous le dis en toute objectivité, fasse asseoir son dispositif sécuritaire sur des outils et non sur des hommes sinon l’histoire va nous rattraper. Les hommes vont passer, les outils vont rester. Assoyons-nous pour parler de notre sécurité, quelle sera notre sécurité dans deux, trois ou quatre ans ? Quels sont les mécanismes qu’il nous faut ? Il faut maintenant écrire la cohérence de notre sécurité et créer la cohésion légale entre policiers, gendarmes, militaires et tous ceux qui vont intervenir dans le secteur de la sécurité. Il faut maintenant des institutions de cohésion. Monsieur le ministre, nous avons besoin de salles d’opération dans toutes les villes. Nous avons besoin de salles de commandement, de moyens, d’armement, de formation et d’un cadre légal pour prendre en compte les braves soldats qui sont devant moi. Je veux parler d’un régime particulier d’assurance santé pour les blessés, les morts et leurs familles. Voilà nos doléances. Nous offrons tous les jours notre poitrine et nous allons l’offrir davantage. Nous sommes prêts pour servir la République et il faut que la République comprenne que nous avons besoin de moyens et de formations pour prendre un certain nombre de risques. Et je compte sur vous monsieur le ministre, parce que depuis votre prise de fonction, j’ai aimé votre posture, je pense que vous êtes l’homme qu’il nous faut pour nous écouter. Vous êtes l’homme qu’il nous faut pour nous accompagner. Vous êtes l’homme providentiel pour nous. Ça, je ne le dis pas pour vous flatter. D’ailleurs, je ne sais flatter personne. Donc, je compte sur vous. La police, les sapeurs pompiers et les gendarmes comptent sur vous pour que nous puissions faire un dialogue national sur la sécurité. Chers collègues gendarmes, ce que je dis dans les coulisses, supportez-moi. Chers collègues policiers et sapeurs pompiers, il ne faut pas dire de quoi se mêle-t-il ? Si nous sommes là en tant que cadres et nous ne disons pas la vérité à nos hommes politiques, nous aurons tort devant l’histoire. Nous devons nous asseoir pour repenser le dispositif sécuritaire du Bénin. Je vous en prise, ce n’est pas une question de policiers, de gendarmes, de militaires ou de sapeurs pompiers. C’est une question nationale et vous avez vu l’exemple français. Quand ça c’est passé, les Français se sont mobilisés. Je n’ai vu personne jeter la pierre au ministre français de la sécurité, au Directeur général de la gendarmerie ou au Directeur général de la police nationale. J’ai été fier de voir comment ils se sont mobilisés. Pour tout remerciement en direction du ministre, je voudrais lancer un appel : mobilisons-nous ensemble pour la sécurité de nos compatriotes et notre propre sécurité. Si nous n’y prenons garde aujourd’hui, demain ça risque d’être tard. Je vous remercie.

La rédaction

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