La campagne cotonnière en cours risque de ne pas aller à son terme. L’union des syndicats des conducteurs routiers de gros porteurs s’insurge contre les promesses non tenues des responsables de la Sonapra. A la faveur du lancement, ce mardi 20 janvier 2015, de la semaine de sensibilisation pour une campagne sans accident ni perte de coton par le Centre national de sécurité routière, le responsable départemental, Borgou-Alibori dudit syndicat annonce pour bientôt l’arrêt de l’évacuation du coton vers les usines.
Plus rien ne va entre les conducteurs de gros porteurs et les responsables ayant à charge la commercialisation du coton béninois. Le malaise est profond et si rien n’est fait dans l’urgence, la commercialisation de l’or blanc béninois va prendre un sérieux coup. Malgré le retard mis par le gouvernement pour lancer la commercialisation du coton, les conducteurs de gros porteurs chargés de son évacuation ont répondu massivement à l’appel, annonce le syndicaliste. Mais depuis peu, ils vont vite déchanter du fait des promesses non tenues par la Sonapra, et partant, le gouvernement. Profitant de la tribune du lancement le 20 janvier 2015, de la semaine du Cnsr pour une campagne sans accident, Ali Karamba a dit tout son amertume. Selon les propos du secrétaire de l’union départementale du Borgou/Alibori, des syndicats des conducteurs routiers de gros porteurs, les pistes rurales sont très défectueuses. Elles sont pour la plupart du temps, sources des nombreux accidents lors de l’évacuation du coton des champs vers les usines. Pourtant, une promesse ferme a été faite pour que ces pistes soient réparées, souligne ce dernier. Malheureusement, le gouvernement n’a pas tenu ses promesses. Nous ne pouvons pas continuer de souffrir et de faire subir tout ce calvaire à nos camions, informe le représentant des conducteurs. ‘’ Nous allons cesser l’évacuation du coton graine vers les usines si rien n’est fait dans les brefs délais’’, annonce Ali Karamba. Très serein, le responsable syndical a invité les responsables de la chaine cotonnière à cesser de tromper les producteurs et les conducteurs. Plus loin, ajoute M. Karamba, l’espace sollicité afin d’éviter l’encombrement des axes routiers en cette période de campagne, par la section départementale de l’union des syndicats des conducteurs routiers de gros porteurs n’est pas propice. Le risque que les camions s’enfoncent est grand. Les conducteurs de gros porteurs exigent aussi que désormais, leur permis de conduire soit permanent et non renouvelable. « Notre permis est notre diplôme. Et on ne renouvelle pas un diplôme », a conclu leur porte-parole. Mais la menace d’arrêter l’évacuation du coton graine vers les usines est palpable.
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