Mardi 20 janvier 2015 lors de sa prise de parole pour donner sa position sur la dépénalisation de la presse, le député Orou Sé Guéné n’a pas fait de cadeau aux journalistes. Pour ce député en délicatesse avec la justice depuis, il faut maintenir les peines privatives de liberté. Le député Orou Sé Guéné a fait savoir que la dépénalisation des délits de presse apparaît comme une porte ouverte à l’anarchie. « … Il faut prévoir des punitions aux journalistes qui sont des relais des magistrats. Les journalistes ne doivent pas prendre parti. Ils doivent écouter l’autre camp qui a été offensé avant de faire les publications. Les journalistes agissent comme s’ils sont des relais des magistrats » a-t-il déclaré. Approché après sa déclaration, il a fait savoir que la situation qu’il a vécue ces derniers moments avec les journalistes n’est pas des plus reluisantes. Ce dernier a martelé qu’aucun journaliste, dans la publication des articles par rapport au dossier qui l’oppose aux magistrats, n’a cherché à équilibrer l’information en recueillant sa version des faits. Il a fait savoir qu’à longueur des journées la presse l’a vilipendé.
Quand bien même, il aurait fait part du dossier à certains journalistes parlementaires, la presse a continué par le charger jusqu’à hier matin encore. Pour finir, l’honorable Orou Sé Guéné a signalé que dans le dossier en question, il sert de bouc émissaire. Les magistrats ont voulu régler un problème politique et s’en sont pris à lui. « Ils ont parlé d’immixtion dans une affaire juridique, le député a pour rôle premier la médiation entre son électorat et les institutions de la République. Est-cela une immixtion ? Nous sommes allés avec toute la politesse requise pour nous enquérir de la situation des membres de mon électorat avec la justice », a-t-il fait savoir. L’honorable Orou Sé Guéné a laissé entendre qu’il jouit encore de sa liberté car il a interjeté appel.
En ce qui concerne les conseils que lui a prodigués la Commission des lois du Parlement, des conseils qui devraient l’amener à se constituer prisonnier, Orou Sé Guéné a fait comprendre que la présidente de ladite Commission, Hélène Aholou Kèkè n’est plus du même bord politique que lui. Pour lui, lesdits conseils étaient un piège. « Aujourd’hui, elle-même est poursuivie. Il faut qu’elle aille se remettre à la justice » a-t-il lâché.