La saison pluvieuse à Cotonou ne reste plus sans dommage majeur pour des riverains de cette commune. Au-delà des dégâts créés sur les habitations, ce sont les activités économiques des populations qui sont affectées, diminuant du coup leurs chiffres d’affaires.
« Plus rien ne marche ! En ces temps pluvieux nos clients ne viennent plus à cause de l’état de notre marché ». Telles sont les exclamations de détresse de bon nombre de vendeurs à Cotonou. Les constats amers que l’on fait lorsqu’on se rend au marché de Gbégamey par exemple, sont entre autres : des flaques d’eau stagnantes et puantes partout, des ordures pourries dégageant des odeurs nauséabondes. Selon, certains riverains, c’est l’occupation des exutoires des eaux par les immeubles qui expliquerait la stagnation des eaux dans les maisons et dans les marchés. La vie économique de certains riverains est carrément en péril. C’est le cas de dame Afi, qui dit n’avoir plus vendu depuis près de trois jours. Car explique-t-elle : « mes clients n’aiment pas rentrer dans l’eau et dans la boue, surtout pour venir acheter mes marchandises. » Aux dires, de Robert, un coiffeur rencontré dans la zone, les clients ont peur d’attraper une maladie liée à l’eau usée en venant se coiffer chez lui. Pour d’autres personnes, la pluie est la cause du fait qu’elles ne viennent plus au marché. Car l’odeur que dégagent ces vannes d’eaux est insupportable. Le cas du marché de Gbégamey est alarmant parce que plusieurs baraques ont été abandonnées à cause des inondations. Et pire, ces lieux sont devenus des poubelles pour d’autres. La plupart de vendeuses approchées ont avoué que leurs chiffres d’affaires ont baisé de 60% et elles ne cessent de crier leur ras-le-bol.