Le jeudi 31 janvier 2013, le premier ministre Pascal I. Koupaki était au domicile de Me Adrien Houngbédji, Président du Prd et candidat malheureux à la présidentielle de mars 2011. Les deux personnalités ont échangé les vœux de nouvel an.
Ce fut une rencontre cordiale et simple. Mais dans l’opinion publique, beaucoup y voient déjà un appel de pied de Koupaki à Houngbédji. L’ampleur des débats suscités par cette rencontre montre que la frayeur a gagné bien des camps.
De qui ont-ils peur ? Ainsi s’exprimait hier un député membre du parti de Me Adrien Houngbédji avec qui nous avons échangé sur la rencontre que le premier ministre, Pascal I. Koupaki et Houngbédji ont eue, le 31 janvier 2013. Pour ceux qui ne le savent pas, cette rencontre est une tradition entre les deux personnalités. Malgré que Me Adrien Houngbédji et Pascal Koupaki ne soient plus dans le même camp politique, ils entretiennent des relations amicales. Il ne peut d’ailleurs en être autrement puisque les nombreuses responsabilités assumées par Me Adrien Houngbédji ont aussi préparé le premier ministre du gouvernement du Dr Boni Yayi. C’est dire donc qu’entre les deux hommes, il y a forcément quelques choses que personne ou à la limite très peu de gens peuvent savoir. On a vu Nago chez Houngbédji, Tchané chez Houngbédji et même Yayi Boni chez Houngbédji. Koupaki chez Houngbédji n’aura jamais le même sens parce que, plus que de simples collaborateurs, Adrien Houngbédji et Pascal I. Koupaki sont de grands amis. C’est certainement ce qui explique la frayeur que ce tête-à-tête a engendrée. Beaucoup ne s’attendaient en effet pas que le premier ministre puisse effectuer cette descente en plein jour.
La réalité qui fait peur
En réalité, ce qui fait peur, c’est la position de Me Adrien Houngbédji par rapport à Pascal Koupaki en 2016, au cas où ce dernier se déciderait à être de la course au Palais de la Marina. Comme on le dit, il n’y aura pas combat dans ce cas. Koupaki étant maternellement de la vallée de l’Ouémé, c’est tout naturellement qu’il aura le soutien de Me Houngbédji et de son électorat. Et si la rencontre qu’il a eue avec Houngbédji donne tant de frayeur, cela prouve que si Koupaki venait à être vraiment candidat en 2016, il fera mal.
