Lutte contre la corruption: Les propositions des potentiels candidats à la présidentielle de 2016 attendues #aCotonou

Politique

Lutte contre la corruption: Les propositions des potentiels candidats à la présidentielle de 2016 attendues

Publié le samedi 24 janvier 2015 | Le Confrère de la Matinée

© Présidence de CI par DR
Inauguration de l`Amphithéâtre Alassane Ouattara à l`université d`Abomey-calavi de Cotonou
Lundi 19 janvier 2015. Cotonou (Bénin). Le président béninois Boni Yayi et son homologue ivoirien Alassane Ouattara ont procédé à l`inauguration de l`amphithéâtre Alassane Ouattara, don du chef de l`Etat de la Côte d`Ivoire aux étudiants béninois.

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2016 approche à grands pas. Nombreux sont ces Béninois, qui pour diverses raisons, font déjà le décompte. Car, des déceptions, en tant qu’électeurs, ils ont connues au cours de ces dernières années. L’une de ces déceptions est assurément la lutte contre la corruption promise par le régime du changement devenu refondation. Boni YAYI, Président de la République a presque, dans certains de ses discours, fait un aveu d’échec. A l’orée de la présidentielle de 2016, il urge que tous les candidats, sans distinction, expriment de manière claire, sur la base des échecs de la refondation dont la date d’inhumation est proche, leurs propositions en la matière.

C’est l’éternel combat de tous les gouvernements. Son opportunité n’est plus à démontrer. Boni YAYI en a fait son cheval de bataille, et mieux que les autres, il a même organisé une marche, dite verte, contre le mal, au cours de son premier mandat. Mais le mal, la corruption, ne s’est pas moins résorbé à ce jour. Au contraire, il prend de l’ampleur et, peu à peu, semble devenir systémique. Ses racines sont devenues très profondes, même dans les lieux les plus insoupçonnés. Les dénonciations des organisations de lutte contre la corruption et autres rapports d’enquêtes de commissions d’enquêtes et corps de contrôle, n’ont point permis d’influer vigoureusement sur la tendance. Tout dernièrement, le président de la République Boni YAYI, en revenant sur la lutte, pour en préciser les raisons du tâtonnement, a pointé du doigt la justice qui, pour diverses raisons, ne jouerait pas son rôle. En conclusion, le régime de la refondation a déjà épuisé toutes ses recettes pour lutter contre la corruption et ne dispose plus de marge de manœuvre pour aller plus loin. Un aveu d’échec.

C’est donc là que se situe le point de la lutte contre la corruption. Et heureusement, se pointe à l’horizon, l’élection présidentielle de 2016. Election qui doit permettre au peuple d’obtenir une alternance au pouvoir, un nouveau gouvernement qui viendra avec sa vision et ses projets pour la nation. On ne sait pas encore le nom de celui qui succèdera à Boni YAYI qui semble avoir avoué son incapacité à aller plus loin dans la lutte contre la corruption. Mais tout au moins, on sait que ce dernier sera un Béninois et pourrait se retrouver parmi les potentielles candidatures qui s’expriment déjà pour 2016. A cet effet, il est vivement souhaité que les différents candidats, en prenant la parole, puisse dire au peuple, leur projet en matière de lutte contre la corruption. Pensent-ils pouvoir allés plus loin que le régime de la refondation ? Comment pensent-ils y parvenir ? De façon concrète, qu’est-ce que la refondation n’a pu faire et ils pensent apporter pour que la lutte puisse prospérer ? Que faire pour que la justice joue son rôle ? Interrogera-t-on la justice sur les raisons qui l’empêchent d’engager de vrais procès dans les affaires de corruption ? Mettra-t-on les moyens à sa disposition et engagera-t-on les réformes législatives, règlementaires, organisationnelles pour réellement enrayer le mal ?...

Plusieurs questions, qui pour le peuple, ne doivent pas souffrir de discours creux, mais de réponses claires, précises et sans ambiguïtés.

M.B.D.

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